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Un dégagement de produits soufrés (composés du type mercaptans) se produit vers 9h30 dans une usine de fabrication d’additifs pour lubrifiants. Vers 10h30, 5 employés d’une société voisine sont incommodés (nausées, céphalées, vomissements) et transportés à l’hôpital par les services de secours, ils ressortent en début de soirée.

A la suite d’une instabilité de la flamme, l’oxydateur (= incinérateur) de l’unité produisant des phénates de calcium s’est arrêté automatiquement sur détection de l’effacement de la flamme. L’arrêt de cette unité entraîne l’arrêt de l’unité voisine produisant des composés sulfurés, car les effluents soufrés de type H2S et mercaptans de cette dernière sont aussi traités dans l’oxydateur (après passage dans un bassin de conversion pour les plus chargés en H2S). Faute d’être oxydé, ces effluents soufrés sont envoyés directement à la cheminée sans traitement. Un incident identique se produit 3 semaines après, incommodant 8 personnes de la même société voisine (ARIA n° 36162). L’exploitant évalue le volume de composés mercaptan relâché à 31 g.

Une expertise menée à l’issue du deuxième accident montre que la flamme de l’oxydateur sort du champ de détecteur de flamme en raison d’une instabilité de la combustion. Cette instabilité provient d’une trop grande dilution du combustible (gaz naturel) par excès de comburant (excès d’oxygène et d’azote présents dans l’effluent à traiter, qui arrive avec un débit de 8 000 kg/h). L’expertise préconise des améliorations techniques pour obtenir une meilleur combustion (réduire l’excès de comburant, le préchauffer , diviser l’injection de combustible…) et la mise en place d’un filtre à charbon actif pour piéger les mercaptans et l’H2S avant la cheminée en cas d’arrêt de l’oxydateur.