Pollution
Humain
Environnement
Economique

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Un feu se déclare à 14h58 dans le dépoussiéreur à manches d’une grenailleuse en fonctionnement, dans un atelier d’une usine sidérurgique classée seveso. Alerté par l’alarme de température des filtres qui entraîne l’arrêt de la machine et de l’extracteur d’air du dépoussiéreur, l’opérateur aperçoit alors des flammes et donne l’alerte. Les pompiers internes font couper les énergies (électricité et air comprimé), refroidissent avec une lance à débit variable de 500 l/min la structure extérieure du dépoussiéreur, puis contrôlent l’absence de points chauds avec une caméra thermique ; ils effectuent une reconnaissance dans les locaux adjacents et ventilent le bâtiment. Deux pompiers internes assistés de l’opérateur, sous protection d’une lance incendie, démontent ensuite le manchon fixé sous la trémie du dépoussiéreur qui permet l’évacuation vers un fût des poussières collectée. Celui-ci est obstrué par un bouchon de “meulures”. Au cours de cette intervention, une brusque inflammation de fines mises en suspension se produit, brûlant légèrement les 2 pompiers au visage, malgré le port de leur équipement de protection individuelle et la mise en action d’une lance en attente. Soignés à l’hôpital, ils seront arrêtés une journée.

Le dépoussiéreur est hors service : manches brûlées, ventilateur d’extraction endommagée, joints détériorés, système de contrôle de dépression détruit ; un procédé chimique alternatif est mis en place dans l’attente de la remise en service de l’installation de grenaillage. L’origine du feu de l’installation mise en service 1 an plus tôt et de l’inflammation des fines lors de l’intervention des pompiers n’est pas connue ; le colmatage de la trémie semble néanmoins un élément à priori central dans le début d’incendie.

Outre la remise en état du matériel et préalablement au redémarrage, l’exploitant prend diverses mesures techniques et organisationnelles : vérification des caractéristiques des manches, mise en place d’une détection du colmatage de la base de la trémie, mise à la masse des fûts de collecte des poussières, mise en place de 2 sondes de température avec enregistrement en continu et report de l’alarme au poste de sécurité, installation d’un système d’extinction interne manuel et automatique sur détection température, rédaction d’une procédure d’accès aux fûts, information du personnel sur les risques incendie de la zone… Courant 2009, l’exploitant prévoit également l’installation d’une détection de niveau sur les fûts, ainsi que la réalisation d’études sur les effets pyrophoriques de certaines nuances de métal, sur les possibilités de modification de la base du cône pour un meilleur écoulement des poussières et d’installation d’une détection de passage d’étincelles.