Pollution
Humain
Environnement
Economique

Lors de la livraison d’acide nitrique à 60 % dans une usine de levure de boulangerie, le tuyau reliant le conteneur-citerne de 2 750 l et la cuve de l’entreprise se détache à 11h20 : 2 500 l d’acide se répandent dans la rétention. Malgré sa combinaison et son masque, le chauffeur-livreur est brûlé aux 1er et 2ème degrés sur 10 % du corps. Les secours mettent en place un périmètre de sécurité de 20 m et établissent un écran d’eau avec 2 lances. La police interrompt la circulation et les bâtiments sous le vent sont confinés temporairement. Les pompiers nettoient la zone de dépotage en combinaisons anti-chimique et mesurent un pH de 2.5 dans le bassin de décantation. L’entreprise, possèdant une station d’épuration, se charge de traiter les eaux polluées. La production n’est pas impactée.

Alors que le raccord de la cuve fixe était en inox, celui du flexible de dépotage côté cuve était en polypropylène. De surcroît, il était usé et ne disposait pas de double bague de serrage : il a cédé pendant le dépotage sous pression d’air alors que le conducteur du camion de livraison s’était rapproché après avoir constaté une fuite d’acide au goutte à goutte au niveau du raccord du flexible côté camion. Sa combinaison anti-acide n’étant pas complètement fermée, il a été atteint et brûlé par le produit.

Suite à cet accident, le transporteur sensibilise ses conducteurs sur le type de raccord à utiliser en fonction des produits à dépoter, leur impose le port des lunettes-masques ou du casque avec lunettes et équipe tous ses camions de flexibles avec raccord inox qui seront contrôlés visuellement tous les 6 mois. Le fournisseur de produits chimiques équipe ses grands réservoirs pour vrac (GRV) de raccords inox avec bague de serrage et informe les conducteurs sur l’utilisation obligatoire d’un raccord inox pour le dépotage d’acide nitrique.