Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu se déclare vers 3 h sur un site de 20 000 m² spécialisé dans la production de paillettes de soufre à partir de soufre liquide chaud. Le jour du sinistre, 872 t de soufre solide sont stockées dont 250 t dans le hangar A où le feu se déclare. Un important nuage gazeux de dioxyde de soufre se dégage ; 3 personnes sont intoxiquées. Le nuage de soufre diminue la visibilité sur l’autoroute A16 et provoque un accident impliquant 9 voitures, 2 poids lourds et 1 moto : 9 personnes sont blessées dont 1 gravement. La circulation est interrompue sur l’A16 dans les 2 sens et 2 hélicoptères effectuent une reconnaissance. La préfecture appelle 80 000 habitants de 5 communes à rester confinés. Le centre de crise du ministère de l’intérieur belge est informé. L’incendie est éteint vers 9h30 après intervention des pompiers sous équipement autonome et mise en action de 4 lances dont 1 sur échelle. A 10h30, les contrôles dans l’air ne montrent plus de présence de soufre en quantité significative et les mesures de confinement sont levées à 10h45.

L’entreprise ne disposant pas de rétention, les eaux d’extinction (60 m³) s’écoulent dans le canal de BOURBOURG via un puisard et une canalisation mais aussi dans le sol au travers d’une tuyauterie d’infiltration dédiée aux eaux pluviales. Les services techniques de l’eau sont informés. D’après l’exploitant, 4 t de soufre ont brûlé. Le hangar ne disposait pas de détecteur de dioxyde de soufre et ne comportait pas d’exutoires de fumées.

L’exploitant équipe ses employés de détecteurs de SO2 et, dans l’attente de la mise en place d’une vidéosurveillance, missionne une société tiers pour surveiller le site en dehors des périodes de présence du personnel. Sur proposition de l’inspection des installations classées, le préfet prescrit par arrêté préfectoral l’installation de détecteurs de SO2 dans les hangars de stockage, le curage des égouts susceptibles de contenir du soufre et la réalisation de prélèvements de sédiments dans le canal. Deux mois après jour pour jour, un nouveau départ de feu se produit dans un autre hangar de production de soufre, il est détecté par les 28 capteurs installés à la suite du précédent incendie et vite maîtrisé par les pompiers alertés par la société de surveillance (ARIA 36205). L’exploitant envisage une piste criminelle pour ces 2 accidents et décide de renforcer la sécurité du site dont l’étendue (2 ha) complique la surveillance.