Pollution
Humain
Environnement
Economique

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Lors de sa ronde vers 18 h, l’agent de sécurité d’un dépôt pétrolier constate la présence d’hydrocarbures en surface de la cuvette de rétention d’un bac d’une capacité de 31 450 m³, mis en service en 1967 et contenant 13 000 m³ de naphta tête et queue de lot (donc mélangé à du brut). L’exploitant inspecte les équipements apparents qui ne présentent pas d’anomalie, éclaire la zone et récupère du produit par écrémage à l’aide d’une citerne à vide. Le contenu du bac est transféré dans la nuit et le restant du contenu, constitué de sédiments, ne peut être pompé. Des terrassements sont réalisés autour du bac pour localiser la fuite. L’incident limité à la cuvette de rétention n’a pas d’impact visible à l’extérieur du site.

L’inspection des installations classées constate les faits et se rend sur place un mois après : les terrassements réalisés autour du bac n’ont pas permis de localiser la fuite qui se situe probablement en fond de bac, les terres souillées sont stockées dans des bennes, un écrémage est en place en surface à l’aide de papier absorbant, les analyses dans les piézomètres réalisées quotidiennement pendant 3 semaines n’ont pas révélé d’anomalie et de l’eau a été injectée dans le bac pour maintenir le toit à un niveau supérieur aux sédiments.

L’exploitant indique que le bac contient 4 000 t de sédiments qui, étant considérés comme des déchets, doivent être traités dans des installations appropriées après analyses. Par ailleurs, les béquilles du toit du bac sont limitées à une hauteur de 1.80 m alors qu’il y a une hauteur de sédiments de 2 m en fond de bac. L’exploitant doit donc rallonger les béquilles du toit pour que celui-ci repose correctement pour pouvoir vidanger le réservoir. Le coût estimé pour la fabrication de ces rallonges est de 100 000 euros et celui pour l’évacuation et le traitement des sédiments à 4 M euros. Compte tenu des délais pour la réalisation des béquilles, du pompage et nettoyage du bac, l’expertise du fond de bac ne pourra donc pas être réalisée avant fin 2009.

Lors de la dernière visite décennale en 1995, aucune anomalie n’avait été détectée sur le bac et un revêtement époxy avait été appliqué en fond de réservoir. Une visite en service du bac avait été effectuée en avril 2005 : fouilles dans le massif, mesures d’épaisseur sous les tôles marginales du fond du bac. Sur la base de ce contrôle partiel qui fait état d’un bon état général du bac et à la condition de le reproduire annuellement en décalant les fouilles chaque fois, la prochaine visite interne avait été reportée à 2010, soit 15 ans après la précédente.

Cet incident soulève des questions concernant la très grande quantité de résidus présents en fond de bac : de quels produits proviennent-ils ? en combien de temps se sont-ils accumulés ? quelle pourrait être la conséquence de dépôts en points bas des canalisations ? etc. A noter également, que l’exploitant a arrêté courant 2008 les agitateurs de certains bacs.