Pollution
Humain
Environnement
Economique

A partir de 10h40, 466 kg de produits soufrés (soufre élémentaire, dioxyde de soufre et hydrogène sulfuré) sont rejetés par les cheminées de l’unité de traitement des gaz sulfurés d’une raffinerie durant 2 périodes successives de 13 et 17 mn.

Le 16 novembre lors du redémarrage de l’unité de désulfuration des gazoles et kérosènes (GOHF1), la vanne anti-pompage du compresseur d’hydrogène de l’unité reste bloquée en position ouverte. Dans la matinée du 21 novembre, des opérateurs débloquent la vanne. Cette intervention provoque une brusque augmentation du débit d’hydrogène dans l’unité. L’indicateur de niveau défectueux d’un ballon ne détecte pas l’arrivée d’une charge trop importante qui ne peut par ailleurs pas être régulée par la vanne automatique de fond également défectueuse. Il s’en suit un dysfonctionnement de la tour de régénération et deux envois successifs d’hydrocarbures gazeux vers l’unité de traitement des gaz sulfurés (STIG)

Cette dernière n’étant pas adaptée au traitement d’hydrocarbures, la réaction de conversion de l’hydrogène sulfuré en dioxyde de soufre est donc incomplète et un mélange de produits soufrés est émis aux cheminées.

La situation redevient normale vers 12h10.

Les nuisances causées par ces 2 panaches de gaz soufrés sont ressenties jusqu’à Petiville, commune située à 3 km où les élèves d’une école sont confinés à titre préventif.

Sur la base d’une modélisation, l’exploitant évalue à 0,04 ppm la concentration au sol en SO2 durant ces épisodes.

L’unité GOHF1 est arrêtée pour contrôle et intervention sur les accessoires défectueux (vannes, indicateur de niveau) et vérifier des éléments du process.

L’exploitant envisage la réalisation d’une étude globale visant à améliorer le fonctionnement de la section de lavage des gaz acides de l’unité GOHF1. A titre provisoire, des consignes complémentaires sont mises en œuvre pour intervenir rapidement en cas d’élévation du débit de gaz soufrés envoyés de l’unité GOHF1 vers l’unité STIG.

L’inspection des installations classées est informée par le Maire de Petiville 6 jours après l’incident. Elle effectue une inspection le 4 décembre et constate les faits.