Pollution
Humain
Environnement
Economique

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Dans un abattoir de volailles, une canalisation d’effluents chargés en matières organiques (plumes, sang, graisses…) se rompt vers 6 h au niveau d’un coude situé au dessus d’une toiture. Les effluents s’écoulent pendant 1 h sur le toit du bâtiment puis au sol et rejoignent le réseau pluvial puis le MILIN AL LENN laissant des résidus organiques sur les berges. Vers 14h30, une société spécialisée cure la buse d’eaux pluviale, pompe 10 m³ d’eau polluée et de plumes dans le ruisseau et évacue 200 kg de sable. Le 21/05, un technicien de l’organisme de gestion des milieux aquatiques analyse la qualité de l’eau (O2 dissout, pH, NH4+), il ne détecte plus de trace de pollution.

Par manque d’entretien préventif, le séparateur « plumes / eaux usées » fortement sollicité est tombé en panne. Un bouchon de plumes se serait formé en amont provoquant la rupture de la canalisation en PVC d’un diamètre de 180 mm servant au transit des effluents industriels vers la trémie du séparateur. Etant à l’extérieur, le matériau de ce tuyau subit un vieillissement prématuré par le rayonnement solaire. Il est aussi soumis à de fortes vibrations provoquées par la pompe servant à l’acheminement des effluents vers la trémie qui se situe à 5 m de hauteur. L’exploitant ne dispose pas d’élément technique concernant la pression exercée par le fluide transporté dans les conduites et la compatibilité de celles-ci en terme de résistance mécanique à la pression et aux vibrations qu’elle subit. Par ailleurs aucune procédure de surveillance particulière n’existe pour ce secteur de l’abattoir. La fragilisation de la canalisation par les facteurs évoqués ci-dessus n’a donc pu être détectée.

Avertie le 20/05, l’Inspection des Installations Classées se rend sur place le 23/05 et constate les faits. Elle remarque aussi des écoulements de condensats huileux en sortie du réseau d’air comprimé. Suite à cet accident, l’exploitant fait réaliser un audit afin de caractériser les risques de pollutions accidentelles, annexé de propositions d’améliorations réduisant ces risques, il actualise les plans des réseaux de l’établissement qu’il réorganise et sécurise. Il prévoit de mettre en place des rétentions adaptées, une vanne d’isolement sur la conduite d’eau pluviale, un débourbeur-séparateur d’hydrocarbures au niveau du réseau pluvial des parkings et un bassin de confinement des eaux susceptibles d’être polluées (eaux pluviales et eaux d’extinction d’incendie). Il couvre les secteurs « quai de réception volaille vivante » et « portique déchets » et remplace les canalisations à risque par des conduites en inox. Il augmente le volume de la rétention de l’aire de stationnement des camions sous la trémie de séparation “plumes/effluents” qui n’a pas pu contenir les effluents accidentellement rejetés. Il prévoit des solutions de confinement des eaux susceptibles d’être polluées pendant la réalisation des travaux de mise en conformité (boudins absorbants, bouchons…).