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Un incendie détruit un bâtiment de fabrication dans une usine de produits de traitement des eaux de piscine à base d’acide trichloroisocyanurique (ATCC). Le rejet à l’atmosphère d’une importante quantité de chlore (Cl2) conduit à l’évacuation de 6 000 personnes durant plus de 24 h. 275 civils et 50 pompiers intoxiqués sont transférés à l’hôpital. Les pertes liées aux dommages matériels sont évaluées à plus de 2 M$. L’intervention des secours et les mesures d’urgence sont évaluées à près de 1,2 M$.
Alertés à 10 h d’un feu dans le dispositif de récupération des poussières du site, les pompiers ouvrent ou brisent toutes les fenêtres de l’étage envahi de vapeurs chlorées pour en favoriser l’aération, puis maîtrisent le sinistre en 1h30 avec du carbonate de sodium. Dans un périmètre de 800 m, les écoles sont évacuées et les riverains invités à se confiner. Alerte et ordres d’évacuation / confinement sont levés à 11h50. Les secours et les employés nettoient les installations et calfeutrent les ouvertures d’aération créées, sauf l’une d’elles proche des stocks de produits à recycler (poussières, rebus…) et peu accessible en raison de la présence de palettes de sacs d’ATCC. Un écoulement d’eau de pluie dans une conduite de collecte de poussières serait à l’origine d’un important échauffement qui aurait initié ce premier feu.
Des relevés météorologiques indiquent la survenue d’une légère pluie vers 17 h, puis une fumée s’échappant du 2ème étage du bâtiment est observée une nouvelle fois à 22h50. Rapportant la présence de flammes orange sur le stockage d’ATCC, les pompiers dépêchés sur les lieux attaquent le feu à l’aide de carbonate de sodium, puis doivent se replier 10 min plus tard en raison d’une trop forte émission de Cl2. Le dispositif de sprinklage du bâtiment, qui se déclenche à 23h20, est stoppé 20 min plus tard par crainte d’une aggravation de la situation à la suite d’une réaction entre l’eau apportée et les produits présents. Un 1er ordre d’évacuation des riverains est lancé à 23h20, d’autres suivront au fur et à mesure du développement du sinistre. Le feu ne sera finalement attaqué que le lendemain à 19 h avec le maximum d’eau pour minimiser l’échauffement de l’ATCC ; il sera maîtrisé le surlendemain à 5 h, après utilisation d’un neutralisant à base de sulfate de sodium et d’acide borique. Des contrôles sont effectués, puis les riverains peuvent regagner leur logement. Le nettoyage du site durera 27 jours.
L’écoulement d’eau de pluie à travers la fenêtre laissée ouverte à l’issue du 1er incident serait cette fois à l’origine du sinistre. L’échauffement des matières à recycler (stockées dans des sacs en papier) au contact de l’eau aurait initié l’incendie dont le développement aurait ensuite été favorisé par la présence de 1 000 sacs (en polyéthylène) de 110 kg d’ATCC à proximité.
