Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu se déclare vers 5 h dans l’un des fours d’une boulangerie industrielle employant 400 salariés. L’incendie se propage à 4 autres fours en émettant une abondante fumée.

Les pompiers de 6 casernes protègent les réservoirs des installations de réfrigération contenant 8 000 l d’ammoniac (NH3). Un périmètre de sécurité de 300 m est mis en place et 500 personnes d’abord invitées à calfeutrer leurs portes et fenêtres sont finalement évacuées par précaution en raison d’une fuite éventuelle de frigorigène. Le plan catastrophe est déclenché au niveau provincial. Le vent complique l’intervention des secours. Le feu sera maîtrisé à 11h45, puis les habitants peuvent regagner leurs habitations 15 min plus tard.

Les 2/3 du bâtiment sont détruits et les dommages s’élèvent à plusieurs millions d’euros. Les 400 salariés sont en chômage technique, une partie de la production reprend cependant dans les autres usines de la société.

Une fuite du combustible alimentant le four en réparation serait à l’origine du sinistre. L’incendie s’est ensuite rapidement propagé en l’absence de sprinkleurs. Deux cas comparables de boulangeries industrielles non sprinklées détruites par des incendies ont été répertoriés en France en 2006 et 2007 (ARIA 33299 et 31760). En revanche, au Royaume-Uni en 2006, 1 seule tête de sprinkleur a suffit à maîtriser un incendie à la suite également d’une fuite de combustible dans 1 boulangerie industrielle, les conséquences matérielles se limitant à 15 min de pertes de production (ARIA 35452). Cet établissement avait implanté son réseau de sprinkleur lors de sa reconstruction après un 1er incendie.