Pollution
Humain
Environnement
Economique

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Dans une centrale nucléaire en fonctionnement, le dioxyde de carbone (CO2) du système de protection incendie se décharge brutalement à 17h49 dans la pièce de chemins de câbles implantée sous la salle de contrôle du réacteur 3.

Un opérateur de maintenance stagiaire, dépoussière dans le bâtiment de service un circuit imprimé du panneau de contrôle CO2 associé à la pièce de chemins de câbles, située elle dans le bâtiment de contrôle. Le dépoussiérage active le système d’extinction. La décharge de CO2, dans la pièce de chemins de câbles heureusement vide, déclenche une alarme de sécurité sur la porte de cette pièce. Un responsable sécurité qui part vérifier l’alarme de la porte, sent une odeur avant d’arriver sur les lieux (le CO2 est parfumé pour des raisons de sécurité), reconnait le danger, sort rapidement du bâtiment et confirme l’alerte.

Peu après sa libération, le gaz se répand dans des pièces situées en dessous et dans les différents chemins d’accès. La concentration dépasse 50 000 ppm dans la cage d’escalier de la salle de contrôle 37 min. après la décharge, alors qu’elle ne devrait pas dépasser 10 000 ppm (valeur recommandée par le guide de la commission nucléaire américaine).

Les systèmes de purge du CO2 (ventilation) du bâtiment de contrôle sont enclenchés 2 h après la décharge, en commençant par la salle des appareils de commutation qui contient des éléments de sécurité importants, dont le tableau auxiliaire d’arrêt réacteur. La mise en place de la ventilation dévie l’air de la salle de contrôle vers la salle de commutation, créant une dépression dans la salle de contrôle permettant au CO2 d’y migrer. Les opérateurs de la salle de contrôle, conformément à leur procédure, s’équipent d’ARI dès que la concentration en CO2 atteint 5000 ppm ; ils les garderont 6 h jusqu’à purge totale du CO2 de la salle de contrôle. Celle-ci a enregistré un pic de concentration à 17000 ppm.

La migration du CO2 dans les différentes pièces aurait pu diminuer la capacité opérationnelle des opérateurs à arrêter la centrale en sécurité en cas de feu dans la pièce de chemins de câbles. L’exploitant testera tous ces circuits et modifiera les procédures d’isolement des zones potentiellement affectées par le CO2. Il renforcera la formation des opérateurs au port d’ARI et envisage de tous les habiliter. En effet, ce jour là, les opérateurs étaient formés et il y avait suffisamment d’ARI, ce qui n’était pas forcément le cas pour toutes les équipes.