Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une raffinerie, un feu est détecté à 18h55 sur un joint d’échangeur dans une unité de distillation atmosphérique. Le pétrole brut circulant dans le faisceau tubulaire de l’échangeur à une température supérieure à son point d’auto-inflammation (250 à 270 °C) s’est aussitôt enflammé au contact de l’air .

Les opérateurs interviennent avec des lances monitor et un périmètre de sécurité est mis en place. L’exploitant engage la procédure d’arrêt d’urgence de l’unité et déclenche le POI à 19h06. Le feu principal au niveau du joint est éteint à 19h10 et l’intervention des moyens de secours internes permet de venir à bout vers 19h45 des foyers secondaires (planches d’échafaudage…).Le POI est levé à 23 h.

Aucun blessé parmi le personnel n’est à déplorer et les dégâts matériels sont limités à quelques câbles d’instruments et du calorifuge brûlés. Les presse-étoupes des vannes exposées à la chaleur sont également remplacés. Les eaux d’extinction (3 000m³) sont collectées et détournées vers un bac de stockage.

L’échangeur en cause avait été nettoyé lors de l’arrêt du mois de juin et remis en service depuis 10 jours.

Selon l’exploitant, la conjonction d’un débit trop élevé côté calandre d’une part et d’une pression plus importante côté faisceau d’autre part pourrait avoir créer des tensions différentes sur le plan de joint et un desserrage des tiges de ce dernier par contrainte thermique. La quantité de pétrole brut qui s’est échappée de l’échangeur est évaluée entre 0,1 et 1 t.

La remise en service de l’échangeur intervient après vérification de l’intégrité du joint, resserrage dynamométrique et réalisation d’épreuves hydrauliques côté faisceau et côté calandre.