Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu se déclare vers 14 h dans un bâtiment de 100 m² mis à disposition d’un artificier par une entreprise non pyrotechnique. Le responsable du site et l’un de ses amis (retraité de 55 ans employé occasionnellement), tous deux artificiers K4, préparent des feux d’artifices. Ils utilisent notamment des pièces qui n’avaient pas fonctionné lors de spectacles pyrotechniques précédents. Un inflammateur, mal manipulé, prend feu ; l’incendie se propage ensuite rapidement à l’ensemble des artifices de la cellule (25 kg), puis au bâtiment. Le local ne dispose pas d’extincteur; le seul extincteur présent est situé dans un bureau éloigné.

Le retraité, ne portant pas d’équipement de protection individuelle, est brûlé au 2 et 3ème degré sur 30 % du corps.Il est évacué en hélicoptère vers un hôpital pour grands brûlés.

Les pompiers mettent en place un périmètre de sécurité et éteignent le feu vers 16 h ; 30 m² de local et la toiture sont détruits.

Le responsable envisage 2 hypothèses : la victime aurait marché sur un inflammateur dépourvu de son enveloppe protectrice et/ou il aurait coupé trop court un inflammateur relié à une chandelle, déclenchant son initiation.

Une enquête de l’inspection du travail et de l’inspection des installations classées révèle que ni l’employé ni le dépôt d’artifices ne sont déclarés (défaut d’agrément technique, l’exploitant n’ayant pas donné suite aux remarques et observations faites par l’inspection sur son dossier, insuffisant notamment en termes de mesures de sécurité). Elles constatent d’une part une absence d’évaluation des risques, d’étude de sécurité, d’équipements de protection, de formation, de consigne de sécurité, de registre entrée-sortie et de moyens de lutte contre l’incendie et d’autre part la présence dans le dépôt de matières combustibles, de matériel électrique et d’artifices hors emballage.