Un feu se déclare vers 22 h dans un des 5 bâtiments d’une entreprise de traitement de surface par voie électrolytique ou chimique classée Seveso. L’alarme incendie se déclenche et les secours sont alertés ; 5 riverains et 8 personnes présentes sur une aire d’accueil des gens du voyage sont évacués. Les alimentations en gaz et en électricité de l’établissement sont interrompues. L’incendie génère un important nuage de fumées. La soixantaine de pompiers mobilisés maîtrise le sinistre vers minuit avec une grande lance, 6 lances à débit variable de 500 l/min et 2 lances à mousse. Les eaux d’extinction sont contenues dans les rétentions prévues à cet effet et dans la station de détoxication de l’établissement ; les eaux de la station menaçant de déborder sont pompées par les secours et stockées dans les 2 bassins de confinement des eaux d’extinction du site. Les pompiers maintiennent une surveillance sur le site jusqu’à 4 h. L’intervention des secours s’achève le lendemain vers 9 h après une dernière reconnaissance. Une surveillance des lieux est mise en place par l’entreprise. Les eaux collectées sont éliminées par une société spécialisée. Le bâtiment de 800 m², qui abritait 2 chaînes de traitement comportant des bains à base de chrome, est détruit. Au moment des faits, 7 employés travaillaient dans un des bâtiments de l’établissement. À l’exception des ventilations en fonctionnement permanent, les autres équipements du site (dont ceux sinistrés) étaient à l’arrêt mais maintenus sous tension. Un arrêté préfectoral d’urgence prescrit des mesures de mise en sécurité (élimination des déchets, nettoyage et démantèlement des installations, surveillance de la qualité des eaux et des sols). A la suite de l’incendie, l’exploitant prévoit : la mise en place d’une surveillance vidéo dans chacun des bâtiments, l’installation de clapets coupe-feu sur les gaines de ventilation traversant les murs, un contrôle mensuel des installations par thermographie infrarouge et la réalisation d’exercices POI.