Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une bouteille d’acétylène explose à 16h30 dans le coffre d’un véhicule stationné sur le parking d’une entreprise de plomberie et de chauffage. Peu avant l’accident, un autre employé avait pris livraison auprès d’un fournisseur voisin de 4 bouteilles d’acétylène ; celles-ci et une d’oxygène placées dans le coffre de la voiture, sans précaution ou protection particulière, étaient notamment mal arrimées. L’employé entend au retour le sifflement caractéristique d’une fuite de gaz. Inconscients du danger, 3 de ses collègues se rapprochent du véhicule et l’un d’eux essaie de refermer la bouteille qui fuit quand la déflagration se produit en raison de la forte concentration d’acétylène dans le coffre.

Un périmètre de sécurité de 100 m est mis en place. Un employé de la société sérieusement brûlé au visage et aux mains est hospitalisé en urgence, 7 autres personnes sont légèrement atteintes (tympans, bourdonnements d’oreilles…). Les pompiers éteignent l’incendie vers 17 h. Les bouteilles intactes sont refroidies dans un bac à eau. L’intervention des secours s’achève à 18 h.

L’inspection du travail note au cours de son enquête des négligences graves en matière d’information et de formation des salariés sur le transport de matières dangereuses. Les bouteilles auraient normalement dû être placées dans un caisson et transportées dans un véhicule adapté. Cependant ce type de transport sans protection était courant dans l’entreprise. La représentante du parquet note que l’employeur a failli à son obligation de formation et d’information et fustige sa négligence. Une peine de 30 Keuros d’amende est requise contre la société, ainsi qu’une amende de 5 Keuros avec sursis contre son responsable.

Le magasinier brûlé se constitue partie civile lors du procès de son employeur pour blessures involontaires et manquement à une obligation de sécurité et de formation. Le tribunal correctionnel relaxe la société, mais condamne son représentant à 5 300 euros d’amende dont 3 000 avec sursis.