Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une fromagerie, lors du remplissage d’un réservoir à partir d’un concentrateur de lait, l’opérateur expérimenté en charge de l’opération s’absente de son poste pour aider des collègues dans un autre secteur de l’établissement sans avoir ouvert la vanne d’arrivée du réservoir. Le lait se met donc à mousser en amont du réservoir jusqu’à atteindre la cloche de refroidissement du concentrateur dans laquelle circule l’eau de la LOIRE en circuit ouvert. L’équipement ne dispose pas de capteur de montée en pression et seul un hublot à 6 m de haut permet de voir s’il n’y a pas de mélange de phase (eau de refroidissement en haut et lait à refroidir en bas de l’installation). Les opérateurs ne détectent l’anomalie qu’1h30 plus tard du fait du bruit des pompes. L’ouverture de la vanne du réservoir permet de rétablir la situation. 3000 à 5000 l de lait écrémé concentré se sont écoulés dans la LOIRE. L’organisme technique en charge de la surveillance des eaux se rend sur place le 19/03 et ne constate aucun signe visuel de pollution ou de mortalité piscicole, le débit important du fleuve ayant permis une dilution rapide du lait.

L’inspection des installations classées constate les faits. Suite à cet incident, l’exploitant prend les mesures suivantes en attendant de mettre en place un système de refroidissement en circuit fermé selon les meilleures techniques disponibles d’ici juin 2008 : intensification des rondes de surveillance du concentrateur et création d’une fenêtre sur la canalisation de rejet des eaux de refroidissement permettant la surveillance visuelle des opérateurs.