Pollution
Humain
Environnement
Economique

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Un feu se déclare à 18h15 dans l’unité de fabrication d’une usine de chips. Les employés donnent l’alerte, le gaz de la chaufferie est barré, les portes coupe-feu se ferment automatiquement et le personnel rejoint le point de rassemblement. L’établissement ayant déjà connu un incendie en 2001 et plusieurs départs de feu, les secours arrivent avec des moyens importants. Ils établissent 7 lances à partir des portes coupe-feu ouvrant sur l’atelier de 1 000 m² en flammes. Le sinistre risque de se propager au reste de l’usine, l’arrosage automatique est activé sur un stock de canalisations en PVC situé à l’extérieur. De nombreuses zones sont difficiles à atteindre et les pompiers utilisent jusqu’à 13 lances. La chaufferie au gaz étant à l’angle de l’atelier, l’huile caloporteuse, servant à réchauffer les friteuses, alimente le feu. Le sinistre se propage à l’atelier d’emballage, au-delà du mur coupe-feu, par 3 baies permettant le passage de tapis roulants. A l’extérieur, l’arrosage massif de la toiture par le canon de 2 000 l/min en haut d’un bras élévateur et les 2 lances de 1 000 l/min sur échelles, associés à la présence d’isolant en laine minérale, empêchent la destruction des bardages. Les secours circonscrivent le feu à 19h09, en réduisent l’intensité grâce à l’utilisation de mousse sur les foyers d’huile et le déclarent éteint à 20h01.

Les eaux d’extinction et l’huile s’écoulant dans un fossé via le réseau pluvial sont stoppées par un barrage de sable avant qu’elles ne rejoignent un ruisseau. Elles seront curées et pompées par une entreprise spécialisée.

Les dommages matériels sont chiffrés à 20 M d’euros : la chaufferie, 3 chaînes de fabrication, les unités de conditionnement et 1 500 à 2 000 m² de bâtiment sont détruits ; la partie bureaux et stockage de 2 000 m² est préservée. Les 70 salariés en CDI sont en chômage technique et les contrats à durée déterminée de 50 employés sont écourtés. Selon l’exploitant, l’activité ne pourra pas reprendre complètement avant 4 à 6 mois, en attendant la production est confiée à d’autres entreprises.

D’après les employés témoins, l’incendie serait dû à une fuite d’huile filtrant d’une des canalisations parcourant le plafond de la chaufferie et ruisselant sur la chaudière centrale. Une micro-coupure électrique pourrait être à l’origine du mauvais réenclenchement d’une valve de la chaudière. Plusieurs facteurs sont à l’origine du développement rapide de l’incendie : chaufferie isolée avec des panneaux sandwich en polyuréthane qui se détériorent vite, huile alimentaire à 300 °C pour une température d’auto-inflammation à 450 °C, 2000 l d’huile pour chacune des 3 lignes de production. Par ailleurs, l’accès des engins de secours est malaisé sur deux des faces de l’établissement et des trappes actionnées par des détecteurs autonomes déclencheurs et des fusibles thermiques au niveau des baies de communication des convoyeurs entre les ateliers de fabrication et de conditionnement auraient limité les dommages.