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Un rejet d’une dizaine de grammes de chlorure d’hydrogène se produit vers 11h30, au niveau d’un réacteur d’hydrolyse de méthyltrichlorosilane en aval d’un four pilote, dans un des bâtiments de fabrication de pièces composites à matrice céramique destinées à des systèmes de propulsion aéronautiques. L’incident survient durant la passivation d’une canalisation reliant le stockage de méthyltrichlorosilane (MTS) aux installations du bâtiment qui avait été remplacée 2 semaines plus tôt dans le cadre d’une maintenance préventive. Le four, qui sert à ajuster les paramètres de fonctionnement et à élaborer les modes opératoires de fabrication de nouveaux composés, était exceptionnellement utilisé pour cette passivation. L’opérateur surveillant l’installation arrête le transfert de MTS et donne l’alerte. Le personnel du bâtiment est évacué ; il le réintègre après que les pompiers, prévenus par le poste de garde de l’usine, se soient assurés de l’absence d’HCl dans l’air ambiant. Aucun blessé n’est à déplorer.

Le four était utilisé à son débit maximum. Une augmentation du volume de MTS dans le ballon de dégazage a provoqué l’ouverture de la soupape ; la présence de MTS dans une zone non-prévue a engendré un bouchage de la colonne de lavage et une surpression dans le réacteur d’hydrolyse avec rejet d’HCl.

A la suite de l’accident, l’exploitant met en place des détecteurs de niveau haut sur le ballon de MTS et étudie la possibilité d’insérer un dispositif de traitement indépendant sur le réseau de collecte des rejets de la soupape. La configuration des circuits des autres fours pilotes et des fours industriels est examinée afin de vérifier qu’un événement similaire ne peut se reproduire. Un second four pilote présentait la même conception, ce type d’incident n’aurait pas pu se produire sur les fours industriels.