Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine de fabrication de plastique et de caoutchouc, 3 500 kg de gaz (C1-C5 ; majoritairement du propylène : H2/CH4 7,5 %, C2 22,5 %, C3 28 %, C4 17 %, C5+ 25 %) sont émis à l’atmosphère dans une unité de production d’éthylène. La fuite se produit après le nettoyage d’un tamis dans la 5ème phase de compression du gaz. Un ou plusieurs boulons du couvercle se seraient desserrés, entraînant ainsi l’ouverture du couvercle du tamis. Le rejet gazeux est détecté et l’usine est mise à l’arrêt. Les pompiers actionnent plusieurs vannes pour arrêter la fuite. Les sprinkleurs se déclenchent et les secours utilisent une lance à eau pour créer un mélange de vapeur-fluide. Des drains sont remplis de mousse pour bloquer le dégagement de gaz. Un incendie et / ou une explosion auraient pu avoir lieu avec des effets domino.

Une expertise du tamis montre que ce dernier n’était pas nettoyé régulièrement contrairement aux consignes en vigueur. Certains boulons fortement corrodés / endommagés sont de plus inadaptés : plusieurs longueurs, différents types de métal. L’analyse faite par des opérateurs de la section de production ayant exécuté la maintenance n’était pas satisfaisante. Aucune référence claire concernant la qualité des boulons et aucun procédé ou instruction pour le nettoyage n’étaient disponibles. L’organisation de la production n’est pas satisfaisante et l’utilisation d’un tamis comme “process filtre” était inappropriée. Le tamis aurait dû être nettoyé sur une base hebdomadaire, voire quotidienne, et le risque lié au manque d’entretien du filtre n’avait pas été identifié.

L’exploitant prévoit de ne plus utiliser de tamis comme filtre dans cette situation et d’améliorer l’expertise de l’entretien et la disponibilité des références pour les opérateurs.