Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans l’atelier d’électrolyse d’un site chimique en arrêt technique, une surpression provoque la rupture à sa base d’un bac de stockage d’acide sulfurique (H2SO4 à 75 %) de 6 m³ en cours de nettoyage avec de l’eau carbonatée. Son déplacement latéral de 1 m entraîne la rupture de sa liaison avec un 2ème bac d’acide. L’intervention des secours provoque le débordement de la rétention associée aux réservoirs vers les égouts internes du site, mais ces derniers sont détournés vers le bassin de rétention de l’usine après détection d’un pH bas. Aucune conséquence externe à l’usine ne sera finalement relevée.

Tous les 10 ans, un sous-traitant est chargé de laver ces bacs de H2SO4 avant leur inspection. Ce lavage consiste à envoyer un débit d’eau carbonatée à partir d’une citerne routière dans le 1er bac d’acide vidangé relié à un 2ème bac pour neutralisation par formation de dioxyde de carbone (CO2) ; l’opération s’effectue en équilibre des phases gaz des réservoirs fixes et de la citerne mobile.

Lors des faits, l’opération a débuté depuis 1 h quand une forte émission de CO2 provoque une surpression dans le 1er bac et sa rupture. La présence de H2SO4 résiduel en fond de réservoir (1,2 m³ dans le premier et 0,6 m³ dans le second) a conduit à une réaction avec l’eau carbonatée et à un moussage dans le 1er bac qui a obstrué la canalisation de liaison avec le second, empêchant ainsi l’évacuation de la pression.

La procédure de nettoyage peu détaillée est également en cause ; elle impose en effet de vidanger les bacs sans préciser qu’il est nécessaire de pomper l’acide résiduel restant en dessous du niveau de la vanne de soutirage. Les ingénieurs procédés et fabrication de l’usine révisent cette procédure et toutes celles relatives à la préparation des chantiers d’arrêt de l’unité.