Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une malterie, un feu se déclare vers 12h40 dans une installation de production de granulés pour l’alimentation animale. Le malteur avait démarré la presse à 12h10. Après avoir entendu une montée en intensité de la presse, il coupe la vis d’alimentation de poussières. En effet, malgré le rinçage de la presse, certains trous de la filière restent régulièrement obstrués durant la nuit. Il acquitte le défaut, contrôle les installations et, entendant la presse fonctionner, rejoint directement son poste. A 12h37, la température dans le refroidisseur dépasse la température maximale habituelle de 50 °C et augmente rapidement. A 12h42, la presse est arrêtée sur défaut de surchauffe dans le refroidisseur à air pulsé.

Un opérateur entend l’alerte incendie, constate de la fumée au 5ème étage (presse) et des flammes au 4ème (refroidisseur). Il lance l’alerte et appelle les pompiers. Le personnel est évacué. Deux opérateurs coupent l’alimentation électrique de la presse et y pulvérisent de l’agent extincteur, 2 autres tentent sans y parvenir d’éteindre le feu dans le refroidisseur avec des extincteurs. Vers 13 h, les pompiers installent un pompage de l’eau dans le canal de l’Escaut. Un opérateur coupe la puissance, puis le poste électrique du silo de malt. Les secours maîtrisent le feu. Le courant est rétabli à 15h50 et l’exploitant informe l’inspection des IC 10 min plus tard. Face au risque d’explosion, les secours utilisent un foisonneur pour épandre de la mousse en surface du boisseau à poussières qui est ensuite vidé à la pelle. Aucun point chaud n’est constaté. Les secours quittent les lieux vers 18 h. Des rondes sont effectuées durant 2 jours. Le refroidisseur est détruit. S’agissant d’une activité annexe, les pertes financières sont minimes. L’inspection des IC se rend sur place le 26/05. L’unité redémarre le 29/05.

L’incendie serait dû à l’arrivée dans le refroidisseur de granulés à une température anormalement élevée, l’air pulsé ayant favorisé le départ de feu. La presse est démontée et nettoyée ; un jeu de roulement défectueux au niveau de l’arbre du moteur aurait pu provoquer l’échauffement amplifié par un défaut de graissage. L’arbre est changé, graissé et la procédure de maintenance est renforcée. Par ailleurs, l’exploitant vérifie la mise en arrêt du circuit suite au déclenchement de l’alarme incendie, relie les alarmes au système de transmission des alertes, asservit l’ouverture du portail de l’usine pour faciliter l’accès des secours, vérifie le temps de rinçage en semi-automatique de la presse, réduit les seuils de température pour arrêt et alertes, installe un système de vérification du graissage automatique du roulement de l’arbre de la presse et met en place une “bouche d’extinction” au refroidisseur reliée à un extincteur. Un accident de ce type s’était déjà produit mais l’exploitant n’avait pas mis en œuvre les mesures de prévention adéquates.