Pollution
Humain
Environnement
Economique

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Dans une chaufferie urbaine alimentée au charbon et au gaz, un technicien d’astreinte est appelé à 17h43 par le service de télésurveillance à la suite du déclenchement de la détection de CO. Lorsqu’il arrive à 18h10, les pompiers, prévenus par les riverains voyant une épaisse fumée noire s’échapper des ventilations de l’établissement, sont déjà sur place. Ils ventilent l’installation en ouvrant toutes les portes puis constatent que le sinistre provient du local situé sous la chaudière et où se situe le tapis d’évacuation des mâchefers. L’opérateur consigne les chaudières au charbon et relance les installations alimentées au gaz naturel pour assurer la distribution de chaleur et d’eau chaude sanitaire aux abonnés. Les pompiers étouffent les fumées dans la galerie d’évacuation des scories avec de la mousse puis effectuent une ronde sur le site pour confirmer l’absence de reprise de feu.

En fonctionnement normal, après avoir été partiellement refroidis par une ventilation forcée, les mâchefers encore tièdes tombent sur un tapis convoyeur qui les décharge en bout de course dans un godet élévateur. Lorsque celui-ci est plein, il se déplace et évacue les mâchefers dans une benne dédiée. Le tapis est arrêté pendant cette manœuvre grâce à des capteurs de fin de course qui détectent la position du godet. Le dysfonctionnement d’un de ces capteurs provoque l’arrêt anormalement long du tapis convoyeur alors qu’un morceau de mâchefer encore chaud se trouve dessus. Le caoutchouc du convoyeur a donc commencé à brûler localement d’où le déclenchement du détecteur de CO et l’important dégagement de fumée.

L’exploitant met en place une grille à maillage fin entre l’évacuation des scories de la chaudière et la réception sur le tapis pour retenir les éléments de grosse taille. Il remplace les capteurs fin de course de contrôle de positionnement et installe dans les galeries des convoyeurs de scories en sortie de chaque chaudière un thermostat d’ambiance monté en sécurité positive avec renvoi de défaut (élévation de la température ambiante) vers la centrale de traitement des appels et déclenchement de l’ouverture de l’électrovanne libérant l’aspersion d’eau sur le convoyeur.

Informée par voie de presse 2 jours après l’accident et non par l’exploitant, l’Inspection des Installations Classées se rend sur place et constate par ailleurs le non-respect de prescriptions antérieures concernant la réalisation du zonage ATEX.