Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une fumée blanchâtre s’échappe à 21h50 d’un semi-remorque bâché circulant sur une autoroute et chargé de 26 t d’oxyde d’aluminium initialement en poudre (75 %) mélangé à des particules d’aluminium (25 %). Le véhicule dont le chargement a sans doute été en contact avec de l’eau (pluie ?), est isolé sur une aire de repos. Une CMIC relève une concentration de 20 ppm d’ammoniac (NH3) sous le vent et à 60 m du véhicule. Un périmètre de sécurité est mis en place pour la nuit.

Le lendemain, le PL est déplacé à 8h30 au poste de gendarmerie d’autoroute, puis transféré sous escorte jusqu’à un centre spécialisé dans le traitement des produits chimiques. Une CMIC relève vers 10 h une concentration de 20 ppm d’ammoniac (NH3) à 10 m du véhicule et de 240 ppm à 50 cm d’une petite trappe ouverte sur la remorque. La température du chargement comprise entre 15 et 30 °C pour une température extérieure de 12 °C révèle une réaction chimique exothermique. Des contacts sont pris avec les sociétés expéditrices et destinataires ; celles-ci indiquent que la réaction chimique s’achèvera après évaporation totale de l’eau présente dans le chargement. Des experts confirment la possibilité d’une réaction chimique avec formation d’hydrogène, mais en aucun cas d’NH3 sauf dans le cas d’autres éléments ou impuretés contenus dans le chargement.

Après accord des autorités locales, la remorque est immobilisée pour le week-end et placée sous surveillance d’une CMIC. Le 12 avril à 11h45, 8 ppm d’NH3 sont relevées à l’arrière de la remorque et aucune trace n’est détectée à 10 m. L’intervention des secours s’achèvera le 13 avril vers 11h50.