Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans un dépôt pétrolier, 40 cm d’essence sont détectés surnageant dans un piézomètre et 10 cm dans un puits de pompage. L’exploitant informe la mairie et les riverains disposant d’un puits ou d’un captage d’eau. A partir du lendemain, une société spécialisée pompe le produit dans les piézomètres en utilisant un compresseur de chantier, des pompes écrémeuses pneumatiques, des cannes d’aspiration, des cubitainers antistatiques sur rétention pour collecter le produit et une cuve double paroi pour le stocker. Les contrôles de niveau sur les bacs d’essence SP98 et 95 ne permettant pas d’identifier le produit perdu, des échantillons sont prélevés dans la nappe mais ne permettent pas non plus d’identifier l’origine de l’essence. Un test en pression de la canalisation enterrée de SP98 permet de détecter une fuite sur la portion de ligne sous l’aire de rétention de la pomperie. Le 11/02 l’exploitant interrompt les chargements de SP 95 par précaution. D’autres tests de pression sur la canalisation d’essence SP95 confirment qu’elle ne présente pas de fuite. Les résultats des analyses d’un autre échantillon du produit pompé dans la nappe confirme qu’il s’agit d’essence SP98. Le 14/02, des plaques d’obturation sont posées à la sortie des 2 bacs reliés à la canalisation incriminée. Elle est remplacée par une tuyauterie enterrée anciennement utilisée pour du gazole et dont l’étanchéité est vérifiée avant remise en service. Le circuit SP95 est remis en service le 15/02. Des analyses de la qualité des eaux de la nappe sont réalisées (hydrocarbures totaux et BTEX) lors de 3 campagnes de mesures en 19 points, leurs résultats permettent de mettre en évidence la zone d’impact de la fuite de supercarburant.

L’exploitant évalue le volume perdu à 15 m³. Au 26/02, 1 250 l de supercarburant sont récupérés par pompage dans la nappe. Les sols au dessus de la nappe sont chargés en hydrocarbures et une 1ère campagne de biostimulation des sols a lieu les 13 et 14/02. L’inspection des Installations Classées demande un suivi hebdomadaire des eaux souterraines au droit du site et à l’extérieur. Un percement de la canalisation par corrosion est suspecté. A la suite d’une importante pollution des eaux souterraines en janvier 2006 causée par le déversement de la réserve d’émulseur, (ARIA 32925) le site avait été équipé de 22 piézomètres permettant une détection rapide de la pollution.