Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine sidérurgique spécialisée dans la fabrication de silico-manganèse, lors de la percée du trou de coulée, 10 t de métal en fusion se répandent vers 9h30 à l’extérieur de la rigole d’amenée au bassin de refroidissement à la suite d’un débit anormalement élevé ; le débordement se produit durant 5 min puis s’interrompt après le retour à un débit normal. Le personnel de poste actionne l’arrêt d’urgence interrompant l’alimentation électrique du four de fusion et ferme les vannes d’isolement des fluides dangereux (eau de granulation, propane alimentant le système de séchage du sable, et oxygène alimentant la lance de percée du four) ; le système de refroidissement par eau est maintenu en service afin de réguler la température du four. Le métal épandu est canalisé à l’aide de merlons de sable vers un emplacement sécurisé de la plate-forme de coulée. A leur arrivée, les pompiers qui ont été alertés par précaution, n’ont pas à intervenir et assurent une surveillance jusqu’au refroidissement du métal déversé, qui est finalement récupéré avec une chargeuse. Aucune victime n’est à déplorer, seuls des câbles électriques équipant la machine de coulée ont été endommagés par le flux thermique. Le four est remis en service le soir même après remplacement des câbles.

La percée du trou de coulée s’effectue généralement grâce à un dispositif automatique. Le jour de l’incident, un opérateur a utilisé une lance à oxygène afin de dégager un bloc obstruant l’orifice de coulée. Rien n’indique cependant que cette intervention, qui n’est pas inhabituelle, soit à l’origine de l’évènement.