Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 6 h, un feu se déclare dans la cellule d’un entrepôt de produits pharmaceutiques. L’incendie se propage ensuite vers la zone de stockage et préparation n°1. Le dépôt 1 (stockage et préparation) a été construit en 1991 et le dépôt 2 (stockage et préparation) en 1993. Un mur coupe feu 2 h sépare les zones de stockage 1 et 2, ainsi que la zone de stockage 1 et la zone de préparation 1.

Des flammes et des fumées sont visibles à plusieurs kilomètres. Les secours évacuent 60 employés, mettent en place un périmètre de sécurité, informent l’aéroport de Paris de la gêne possible occasionnée par les fumées, tout en assurant l’accessibilité des voies au site. Une centaine de pompiers est mobilisée. Après avoir protégé la partie indemne du bâtiment, les pompiers attaquent les flammes par le haut à l’aide d’un bras élévateur articulé. Les eaux d’extinction, collectées dans des bassins de rétention, seront traitées par une société spécialisée. Les secours réalisent régulièrement des prélèvements et analyses sur les fumées. Celles-ci se révèlent négatives.

Vers 7h30, un mur coupe-feu ne fait plus effet. L’incendie se propage vers la partie la plus ancienne (dépôt 1) et les bureaux. La défense incendie du site est réduite du fait de l’entretien triennal. La réserve principale de 990 m³ de l’établissement est pratiquement vide. Les pompiers ne peuvent compter que sur leurs réserves propres, un poteau privé et un étang situé à 1 300 m. Les difficultés d’alimentation en eau rencontrées permettent au feu de s’étendre vers le réfectoire de l’entreprise implanté dans la zone des bureaux et vers les quais de chargement. Le non fonctionnement des dispositifs fusibles commandant la fermeture de certaines portes coupe-feu contribue également à la propagation des fumées et des gaz chauds. L’incendie sera stoppé à la limite des stockages réfrigérés.

A la suite de ce sinistre, 15 000 des 45 000 m² de l’entrepôt sont détruits. L’incendie n’a pas franchi le mur coupe-feu 4 h (2 murs coupe-feu 2 h) entre la cellule 2 et la cellule 3 bis, ainsi que le mur coupe feu 2 h entre la zone de stockage et préparation 2. Les pompiers refroidissent ces murs durant l’intervention. Les installations de réfrigération mettant en œuvre de l’ammoniac (NH3) et des frigorigènes chloro-fluorés ne semblent pas avoir été atteintes.

Les autorités effectuent une enquête pour déterminer les causes et circonstances de l’accident. L’inspection des IC réalise une visite le 25/04 et constate que le POI n’a pas été transmis à plusieurs services de l’état, et qu’aucun exercice incendie n’avait été réalisé dernièrement. L’inspection propose un arrêté de mise en demeure sur ces différents points.

L’exploitant fait également réaliser une étude par un organisme spécialisé qui indique que compte tenu du stockage composé de carton et de polyuréthane, un feu ne peut plus être maitrisé localement au-delà de 3 min à partir du départ de l’incendie.