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Dans une usine sidérurgique, une surpression dans un haut-fourneau à 14h46 provoque l’ouverture des soupapes de sécurité avec émission d’un nuage de poussières noires et des projections de matières incandescentes qui retombent sur le dôme du gazomètre de cokerie. Une partie limitée du revêtement bitumineux, mis en place sur le dôme pour réparer provisoirement une fissure, brûle ou se décolle laissant échapper par la fissure le gaz qui s’enflamme. Le POI est déclenché à 15h04 et les secours publics sont alertés. Un périmètre de sécurité est mis en place, le dôme est refroidit et le gaz est brûlé aux torches afin de vider le gazomètre. Après vidange partielle, un inertage à l’azote est effectué. L’incendie est maîtrisé le lendemain à midi et le POI est levé à 12h50. Aucun blessé n’est à déplorer et les dégâts matériels sont limités au gazomètre.

L’Inspection des Installations Classées effectue une enquête. L’augmentation subite de pression ayant entraîné l’ouverture des soupapes du haut-fourneau est liée aux réglages des paramètres de cet équipement en cours de redémarrage après sa rénovation fin 2007. Ces redémarrages qui interviennent rarement (tous les 15 ans) nécessitent des mises au point sur une période de 2 mois qui peuvent provoquer des dysfonctionnements ; depuis la remise en service du haut fourneau, début 2008, c’est la seconde surpression de ce type.

L’exploitant met en place une procédure particulière pour anticiper ces risques de surpression et adapter l’allure de marche du haut-fourneau. Le gazomètre est expertisé et réparé pour une remise en service provisoire jusqu’à son remplacement prévu début 2010. L’exploitant adresse un communiqué de presse à une radio locale et à la presse écrite le jour même à 17h45. L’Inspection des Installations Classées établit un communiqué de presse le 7 mars après une analyse de l’accident.