Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine chimique fabriquant des vitamines A et E, une cuve de 13 m³ destinée à recueillir des eaux méthanolées du procédé explose lors de son nettoyage. L’opérateur, projeté contre les barrières de protection, est légèrement blessé. Il souffre de brûlures au visage et de douleurs thoraciques. L’unité de production de vitamines A est arrêtée, le PC exploitant est activé, mais le POI de l’établissement n’est pas déclenché. Aucune conséquence matérielle n’est relevée sur le site et le potentiel de danger présent lors de l’accident n’était pas de nature à avoir des conséquences sur l’environnement.

Après l’accident, la cuve est remplie de mousse ce qui entraînera des difficultés lors de la reprise du nettoyage du fait du colmatage de la pompe d’aspiration. Un nouveau contrôle sur l’évent du camion de pompage mettra en évidence une concentration de 47 % de la LIE.

Le nettoyage, qui consiste en l’aspiration des boues suivie d’un lavage-décapage par eau froide sous haute pression, est réalisé toutes les 6 semaines ; en fonctionnement normal, la cuve est inertée à l’azote mais le balayage d’azote est arrêté pour permettre l’ouverture du trou d’homme, le contrôle d’explosimétrie et la déconnexion des tuyauteries avant le nettoyage effectif. L’explosion s’est produite 30 min après le début du nettoyage ; une lampe électrique initialement ATEX pourrait être à l’origine de l’ignition du nuage explosible.

Cet accident montre que des boues présentes en fond d’une capacité ayant contenu des liquides facilement inflammables de type effluents solvantés peuvent relarguer une phase gazeuse explosible. Pour toute intervention en zone ATEX, la gestion des outils et matériels employés doit être rigoureuse et le suivi de l’atmosphère permanent. Par ailleurs, après une explosion dans une capacité, le risque ATEX est toujours présent et doit donc être géré de façon continue.