Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une importante explosion se produit dans une usine chimique employant 12 personnes et fabriquant des additifs pour carburant. L’incendie qui suit mobilise près de 70 pompiers ; un périmètre de sécurité de 800 m est mis en place ; un nuage de fumées noires en forme de champignon s’élève à plus de 600 m au dessus du site .

Le bilan humain fait état de 4 employés décédés et de 33 personnes blessées, la plupart d’entre elles, à l’extérieur du site, par des projectiles issus des bâtiments impactés par le souffle de l’explosion. Les dommages matériels sont importants, ils sont observés jusqu’à 300 m du lieu de l’explosion (bris de vitres, endommagements des structures…).

L’accident se produit lors de la première phase de la synthèse par batch de tricarbonyl (méthylcyclopentadienyl) manganèse (TMCM), alors que le mélange réactionnel au sein du réacteur est constitué de plus de 0,5 t de sodium et de composés organiques. Un emballement de réaction avec production d’hydrogène aurait provoqué une forte augmentation de pression et de température conduisant à la rupture du réacteur (au-delà de 100 bar). L’ignition du nuage inflammable ainsi émis aurait provoqué la formation d’une boule de feu et généré un important flux thermique. Un fragment de plus de 100 kg issu de la partie supérieure du réacteur sera retrouvée à 400 m du lieu de l’explosion.

Une enquête est effectuée par une agence fédérale pour déterminer les causes exactes de l’accident. L’emballement de la réaction serait dû à un défaut de refroidissement du réacteur. Le système de refroidissement du réacteur était sensible aux défaillances ponctuelles dues à l’absence de redondance des équipements de sécurité lors de la conception du réacteur. Par ailleurs, le système de sécurité de ce dernier n’était pas en mesure d’évacuer la pression engendrée par l’emballement de la réaction.