Pollution
Humain
Environnement
Economique

Plusieurs blocs de grande taille se détachent du parement d’une carrière souterraine de calcaire marneux exploitée selon la méthode de galeries et tirs de relevage. Un employé est tué.

Les galeries horizontales sont creusées à l’explosif par tranches de 3 m de long. Après chaque tir, le chantier doit être examiné et le marinage (chargement et transport des déblais après abattage) est effectué par un engin protégé au toit. Le soutènement de la galerie (boulonnage et grillage) n’est effectué qu’au terme de quatre cycles en général, soit après un creusement d’une douzaine de mètres.

Le jour de l’accident, la victime prend son poste à 6 h et quitte l’atelier à 6h30 à bord d’une chargeuse pour se rendre au chantier niveau 2 Nord, en cours de traçage et y effectuer le marinage de la zone où des tirs ont été réalisés la semaine précédente. Le chef de carrière, qui fait la tournée des chantiers à l’étage du dessous, le voit monter la rampe d’accès vers 7 h. N’entendant plus la chargeuse manoeuvrer mais percevant encore le bruit du moteur au ralenti, il se rend sur place à 7h15 et découvre la victime inanimée sous des blocs de rochers. Les pompiers interviennent à 8h10 et constatent le décès.

En l’absence de témoin direct, l’inspection des installations classées reconstitue les faits : la victime a été surprise par la chute de blocs de pierres après être descendue de son engin pour s’approcher au plus près du front dans une zone non sécurisée (purge non effectuée), non protégée (soutènement pas encore posé), et très fracturée (eaux d’infiltration fragilisant encore plus le massif).

L’enquête administrative conclut à l’imprudence de l’agent pourtant expérimenté et qui venait de bénéficier d’une formation sur les consignes d’exploitation purge-soutènement. Il est suggéré à l’exploitant d’établir un mode opératoire complémentaire portant sur le marinage.