Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine de matières plastiques, un disque de rupture éclate à 9h27 sur un réacteur de prépolymérisation lors de la montée en régime de la réaction. La pression de 11,5 bar est alors inférieure à la pression nominale du disque de rupture comprise entre 14,4 et 15,9 bar. Le basculement sur le disque de secours est effectif à 9h35 et la pression redescend à 2,7 bar. Le réacteur contenait 19 t de CVM liquéfié ; 14,3 t étant retrouvées dans ce dernier, 4,7 t ont donc été rejetées à l’atmosphère par un évent à 25 m de hauteur. Il n’y a pas de rejet de PVC, ce dernier n’étant pas encore formé.

L’exploitant adresse un communiqué de presse à 4 journaux locaux et à un organisme professionnel.

Les détecteurs n’enregistrent aucune trace de CVM, ni dans l’atelier, ni à l’extérieur. Les mesures effectuées à l’aide d’un détecteur portatif autour de l’atelier et en bordure du site entre 11 h et 11h15 et au niveau de la commune, située à 300 m du site sur une colline à une hauteur de 50-60 m, entre 11h15 et 11h45 sont négatives. Les analyses effectuées dans les effluents rejetés au RHONE indiquent la présence de CVM à hauteur de 195 ppb au maximum pour la journée, puis 110 à 30 ppb pour les 2 jours suivants. Ces valeurs sont très inférieures aux valeurs limites recommandées (579 000 ppb). Les modélisations effectuées sur la base d’une autre émission accidentelle à l’atmosphère de 3,9 t de CVM (incident du 01/03/2007) montrent des concentrations à hauteur d’homme dans la commune très inférieures au seuil de toxicité aiguë.

L’accident n’est pas dû à une mauvaise conduite du procédé ni à l’emballement de la réaction, mais à une défaillance mécanique du disque de rupture qui a cédé à une pression inférieure à celle prévue. Trois disques de rupture sont disposés sur le réacteur : un disque principal et 2 de secours. Pour cause de réparation sur le circuit principal, c’est un des disques de secours qui était en service. Ceux-ci subissent des tests d’épreuve à 13 bar tous les ans. Ce dernier, mis en place en juin 2004, a fait l’objet de 3 tests d’épreuve sans détection d’anomalie.

L’exploitant fait réaliser une expertise du disque qui montre que ce dernier présente une corrosion uniforme avec perte d’épaisseur. Celui-ci a pu être en contact avec le fluide procédé suffisamment longtemps pour le dégrader. L’exploitant ne dispose pas de suivi de l’utilisation des disques de secours. Il est donc prévu de notifier et suivre le basculement sur un disque de rupture de secours.