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Dans une raffinerie, une fuite enflammée se produit dans l’unité de désulfuration des fiouls lourds, formant un jet descendant de 6 m de long, à 18 m du sol. Le plan d’intervention interne du site est activé et les secours externes alertés. Une canalisation de 3″ d’hydrogène (H2) se rompt sous l’effet du flux thermique 7 min plus tard ; l’hydrogène ainsi libéré alimente l’incendie. Une canalisation de 8″ d’hydrocarbures se rompt à nouveau 30 min après le début de l’incendie. Ce dernier est maintenu sous contrôle jusqu’à la complète combustion des carburants après que l’alimentation de ceux-ci ait été interrompue. Le feu est ainsi éteint après 3h40 d’intervention.

Le bilan de l’accident ne fait état d’aucune conséquence humaine, aucun impact sur l’environnement n’est relevé. Les dommages matériels sont importants, ils sont estimés à 5 MEuros pour les dommages aux structures et à 7,6 MEuros pour les coûts de reconstruction et les mesures de réhabilitation.

La rupture d’un piquage de mesure de pression sur un réacteur serait à l’origine du rejet du mélange H2 / hydrocarbures qui s’est rapidement enflammé.

Au titre du retour d’expérience, l’unité sera reconstruite en veillant à mieux séparer les unités de traitement des fiouls lourds et des fiouls légers pour éviter les effets dominos, en rationalisant l’ensemble des canalisations pour minimiser les contigüités et réduire les piquages.