Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une centrale thermique, un incendie très fumigène est détecté à 13h05 sur le groupe diesel n° 35. Les groupes situés dans le même local sont arrêtés ; un opérateur ferme les vannes coupe-feu des circuits d’huile, de gazole et de fioul et l’arrosage fixe des moteurs n° 35 et 36, situés côte à côte, est activé. Le personnel est évacué et le POI est déclenché à 13h10. Des opérateurs mettent en oeuvre des lances à mousse et des rideaux d’eau avant l’arrivée des pompiers. Le feu est maîtrisé à 13h23. La ventilation du bâtiment est stoppée, les installations sinistrées sont isolées électriquement et les réservoirs d’air comprimé sont purgés. Les secours refroidissent le moteur, ainsi que l’huile de lubrification des moteurs qui s’est écoulée dans le canal extérieur en utilisant les moyens internes et une lance à mousse. Le bâtiment est ventilé et, après contrôle des installations, l’exploitant lève le POI à 17h45. L’inspection des installations classées est tenue informée du déroulement de l’évènement. L’exploitant communique directement auprès des riverains sur la maîtrise de l’évènement, fait appel aux médias pour informer la population de l’impact du sinistre sur le réseau électrique et lui demander modérer sa consommation en électricité, puis organise des réunions d’information publiques.

L’organisme de surveillance de l’air ne détecte pas de pic de pollution lié à cet incendie. Les effluents liquides d’arrosage et d’extinction de l’incendie sont confinés sur le site puis transférés dans un réservoir dédié avant traitement spécifique. Après vérification, les groupes diesel sont remis en service progressivement le 26/11 et le 29/11, les moteurs n° 35 et 36 sont relancés fin 2007.

Un tuyau d’alimentation de l’épurateur d’huile du groupe diesel n° 35, remplacé peu de temps avant l’accident, s’est rompu brutalement libérant l’huile surchauffée à 5 bar sur une tuyauterie d’échappement en aval du turbocompresseur dont la température de surface est de 400 °C et au contact de laquelle elle s’est enflammée. L’alimentation de l’huile étant maintenue par une pompe attelée au moteur diesel, l’arrêt d’urgence de celui-ci et sa baisse de vitesse progressive auraient maintenu au niveau de la rupture une pression et un débit d’huile suffisants à alimenter le feu. La formation continue et les exercices réguliers ont permis au personnel de maîtriser le sinistre. L’exploitant enquête sur les causes de cet accident, prévoit les modifications à apporter à l’installation pour s’affranchir des risques de rupture franche de tuyauterie et d’en minimiser les conséquences et communique avec le voisinage sur la bonne compréhension des systèmes d’alerte.