Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu se déclare à 0h10 au niveau du parc de stockage des produits finis d’une usine de fabrication de poubelles en plastique. Un agent de sécurité effectuant une ronde dans cette zone détecte l’incendie à 0h11. Aidé d’un collègue, il tente en vain de l’éteindre au moyen d’extincteurs. Les pompiers arrivent à 0h17. Le plastique fondu comparable à une lave, ainsi que la haie végétale longeant le site, favorisent la propagation d’une zone de stockage à l’autre. Les caristes de la société évacuent plusieurs piles de poubelles pour limiter la zone en feu, le stockage étant compartimenté en îlots avec des allées de séparation. L’intervention des pompiers dure un peu plus de 1 h, mais la route nationale longeant le site restera coupée 2 h car elle est occupé par les secours. Selon l’enquête judiciaire, l’incendie résulterait d’un acte de malveillance ; un objet incendiaire aurait été lancé dans le stockage depuis la nationale. Entre 7 500 et 10 000 poubelles sont détruites, soit un préjudice évalué à 300 KEuros, hors coûts d’élimination des déchets… Le mélange matière plastique en fusion et eaux d’extinction est collecté dans un fossé longeant le site et dirigé vers le ruisseau le JULIEN qui se déverse dans la MARNE. Cependant, en dessous de 200 °C, le plastique se solidifie et ne reste donc pas dissout dans l’eau. Une reconnaissance des pompiers le lendemain ne donne lieu à aucun constat de pollution, ni de mortalité piscicole. Une partie des eaux d’extinction s’est infiltrée dans le sol et l’inspection des IC constate la présence de matière plastique solide dans le fossé, le sol paraissant gras en surface du fait de la présence d’hydrocarbures. L’exploitant prévoit un curage de ce fossé et un traitement des terres enlevées. A la suite d’un incendie survenu en septembre 2007 au sein d’un local social de l’entreprise, la société avait décidé d’accroître la sécurité sur son site avec 2 agents d’une société de gardiennage le jour et 3 la nuit, ce qui a permis de détecter rapidement l’incendie. Ce scénario d’incendie, étudié dans l’étude de danger, avait conduit à la définition de flux thermiques dépassant les limites de propriété du site, nécessitant soit de réduire de moitié les stockages, soit de construire un mur coupe-feu le long de la nationale. Cette dernière option retenue, une échéance de mise en conformité avait été accordée (étude, devis et commande au 30/06/08, réalisation au 30/06/09). A la suite de ce sinistre, il est demandé à l’exploitant de nettoyer rapidement le fossé longeant le site : retrait de la croûte de plastique et de la terre chargée en hydrocarbures par une société spécialisée, reconnaissance des endroits où l’eau aurait pu être polluée, nettoyage du site, récupération et tri des déchets pour élimination.