Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine agroalimentaire, le dysfonctionnement de la station d’épuration biologique lors du redémarrage de la production après 3 semaines d’arrêt provoque un rejet d’effluents non conformes dans le milieu naturel, constaté par la police des eaux.

Les rejets de la station d’épuration, tout comme le contenu d’un des 2 clarificateurs, sont alors dirigés vers les bassins de stockage du site jusqu’à l’arrêt de production le lendemain après-midi. Pour la reprise de la production 2 jours plus tard, l’exploitant organise un dispositif d’épandage en champ des effluents induits jusqu’à la remise en fonctionnement normal de la station d’épuration, 8 jours plus tard. Au cours de cette période, plusieurs incidents entraînent un rejet d’effluents dans le milieu naturel :

  • débit de fuite vers la rivière dû à l’étanchéité imparfaite du barrage apposé en sortie de STEP (1 100 m³ rejetés),
  • débordement des installations lors de leur nettoyage, faute de débit suffisant des pompes de relevage du site (560 m³ rejetés),
  • débordement lors de la reprise d’activité dû à la panne d’une pompe de relevage (400 m³ rejetés).

Le dysfonctionnement de la station d’épuration après 3 semaines de fonctionnement “végétatif” résulte de la fragilisation de la population biologique de la STEP. Lors du redémarrage de la production, l’apport de charge organique trop importante en milieu biologique dégradé n’a pas permis une floculation normale.

A l’avenir, l’exploitant assurera un suivi plus formalisé du fonctionnement de la STEP, notamment lors des phases de mise en veille de manière à mieux apprécier le niveau de risque de rejets polluants. Lors d’opérations particulières comme le détartrage des installations, les effluents seront systématiquement stockés sur site pour être ensuite traités petit à petit. Enfin, l’exploitant étudie la possibilité de ne faire fonctionner la station qu’avec un seul clarificateur, prenant en compte le risque d’à-coup hydraulique lors des phases de nettoyage.