Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine de fabrication de vernis, des fumées sont émises lors de travaux de soudure sur une installation à l’arrêt et en travaux d’été. Une particule de laitier s’est introduite dans la cellule C de l’atelier de production de bases anti-sédimentantes pour vernis à ongle, malgré les bâches de protection et l’arrosage en eau dans la cuve de mélange (vide) située sous l’endroit où a lieu la soudure. Le dégagement de fumée sans apparition de flamme est suivi d’un léger flash et se propage aux cuves vides en attente du même atelier par le système d’aspiration commun des vapeurs de solvants. Les employés actionnent le système incendie (à poudre). L’incident est rapidement maîtrisé, mais les plaques isolantes en toiture en combustion lente ont transmis un début de foyer d’incendie vers la cellule D située derrière un mur coupe-feu. Le responsable maintenance et un opérateur noient les cuves et les locaux dans l’attente des pompiers de la ville voisine. Après mise en sécurité des cellules par ces derniers arrivés sur les lieux, les plaques isolantes sont enlevées et les conduites d’aspiration des vapeurs de solvant démontées et inspectées. Les conséquences matérielles sont limitées, la remise en état de l’installation étant évaluée à moins de 2 Keuros. Compte tenu des quantités mises en jeu dans l’atelier (présence de reliquats de produit sur les parois des cuves car ce dernier est très visqueux, soit un maximum de 10 Kg sur une cuve de 5 t), les conséquences en terme de flux thermique sont également faibles, évitant le risque d’un effet domino avec les bâtiments de stockage. L’établissement est équipé d’une fosse de décantation des eaux procédés, ainsi que d’un réseau indépendant d’eau pluviale transférable dans la fosse en cas d’incident. Le jeu de vannes nécessaire à l’isolement du site du milieu naturel a été actionné rapidement permettant d’éviter toute pollution de la DORDOGNE. Le dégagement de fumée lors du sinistre est resté faible et aucune perturbation de la circulation n’a été notée sur la départementale passant devant le site. Le système automatique d’extinction incendie ne s’est pas déclenché car l’incident n’a pas généré une chaleur suffisante au niveau du système de détection. La bonne réactivité du personnel qui a déclenché manuellement le système d’extinction a permis cependant de limiter les dommages. L’exploitant étudie l’intérêt de compléter le système de détection incendie par un détecteur de fumées. Désormais, les interventions par point chaud au dessus des cuves seront réalisées après inertage en eau de celles-ci. Enfin, la suspicion de l’existence dans le mur d’un passage de conduite ou de câble entre les 2 cellules par lequel se serait propagé la combustion lente conduit l’exploitant à vérifier l’étanchéité des murs coupe-feu du bâtiment de fabrication.