Lors du changement d’une citerne de propane de 800 kg alimentant un hôtel par un autre réservoir de volume plus important, les opérateurs dévissent en partie le bouchon de reprise de liquide de l’ancienne citerne, situé sur la génératrice inférieure, pour transvaser le gaz dans la nouvelle citerne. A la suite de la chute du bouchon sur le sol, une grande quantité de gaz est émise. Un point chaud ou une étincelle provoque une explosion et un début d’incendie se produit au niveau de l’ancienne cuve. Les services de secours évacuent la rue voisine et maîtrisent le sinistre à l’aide de 3 lances après 2h30 d’intervention.

L’incendie ravage l’établissement hôtelier. L’un des deux opérateurs, brûlé au deuxième degré, est transporté à l’hôpital en même temps que son collègue plus légèrement atteint. Aucune victime n’est à déplorer parmi la clientèle et le personnel de l’hôtel qui ont été évacués avant l’explosion. L’hôtel est gravement endommagé, 5 personnes sont en chômage technique.

L’enquête effectuée par l’inspection des installations classées notamment chez le constructeur de la citerne, révèle que le clapet de sécurité au niveau du piquage pour récupérer le gaz en phase liquide peut être bloqué en position semi-ouverte par des résidus. Par ailleurs, les dossiers relatifs à la procédure petits vracs archivés à l’inspection montre que la citerne concernée a été installée à l’hôtel peu après sa mise sur le marché et qu’elle n’a pas été déplacée. Il est possible qu’elle n’ait jamais été vidée depuis son installation et que le clapet soit entrouvert depuis l’origine.