Pollution
Humain
Environnement
Economique

A 17h50, l’alarme fumée se déclenche dans le bâtiment dit “bakélite” d’une usine de fabrication de matériels électriques. Le gardien appelle le rondier de la société de surveillance qui constate une importante fumée dans le bâtiment. Il prévient les pompiers et le cadre de permanence. L’incendie provient d’une étuve. Le courant est coupé. Les canalisations, le ventilateur incandescent et l’étuve sont arrosés. Le bâtiment est enfumé car l’absence de courant empêche l’extraction des fumées des autres étuves. Ces fumées sont évacuées par ventilation forcée. L’étuve est fortement endommagée. Une autre étuve voisine est légèrement touchée. Un ventilateur auxiliaire et une portion du conduit de cheminée sont à remplacer. Deux jours plus tard, les 8 autres étuves du secteur redémarrent normalement. Les équipements endommagés sont rapidement remis en service par l’équipe de maintenant de la société.

Lors de l’incident, l’opération concernée par l’étuve était une opération d’étuvage de blocs de graphite préalablement imprégnés d’un mélange de solvant composé d’alcanes en C9-C12, d’huile synthétique (14 %), d’huiles siccatives (huile de lin 2 % et huile de bois de Chine 2 %). Deux raisons pourrait expliquer l’incident : une charge trop importante de l’étuve, et l’emballement de l’étuve dû à une quantité trop importante de vapeurs d’huiles siccatives dégagée dans l’étuve, lors de la montée en température. En effet, la concentration trop élevée de ces vapeurs en présence de chaleur et d’oxygène peut provoquer une réaction exothermique.