Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une papeterie, le débordement d’une cuve de fioul lourd qui alimente une chaudière provoque une pollution du réseau d’eaux pluviales de l’entreprise et du cours d’eau le Grand Morin. La chaudière de l’établissement a été mise en oeuvre le matin, dans un mode dit « manuel » en ce qui concerne la cuve de réchauffage de fioul lourd qui l’alimente. Ce mode manuel impose la présence permanente d’un opérateur pour surveiller le niveau de remplissage de fioul lourd dans la cuve de réchauffage, afin d’empêcher son débordement. Entre 12 h et 12h26, contrairement aux consignes, l’opérateur quitte la chaufferie et abandonne la surveillance de la cuve de réchauffage. À 12h26, l’opérateur revient, se rend compte que la cuve est pleine et a débordé. Il arrête le remplissage de la cuve de réchauffage et ne prévient pas le responsable de la chaufferie, pensant que les conséquences sont mineures. Ce n’est que vers 15 h que le responsable de la chaufferie rencontre l’opérateur qui lui rend compte de l’incident et déclenche ainsi le POI de l’entreprise.

L’inspection des installations classées se rend sur place et constate que l’exploitant n’utilise pas le capteur d’indication de niveau haut de la cuve. La mauvaise application des consignes dénote d’un problème de formation des opérateurs. Par ailleurs, l’opérateur a revissé un bouchon sur l’orifice qui permet le contrôle du niveau de la cuve. Si le bouchon n’avait pas été remis, le débordement se serait fait par cet orifice et le fioul aurait été contenu dans la rétention. Enfin, la position de l’évent de la cuve a contribué à aggraver les conséquences du débordement du fioul.