Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une explosion se produit un samedi vers 16h30 dans le vide sanitaire sous la cabine de paiement de la station-service d’un hypermarché. La caissière, présente à son poste dans une partie du local adjacente à l’espace surmontant ce vide sanitaire, est légèrement blessée et conduite à l’hôpital. Le plancher mobile surmontant cette cavité est soufflé, la porte d’accès à la cabine est “dégondée” et les coffrets électriques sont endommagés. L’activité de la station-service est immédiatement interrompue, l’alimentation électrique coupée, les locaux administratifs situés à l’étage du magasin sont évacués par précaution et un périmètre de sécurité est mis en place autour de la station. Les pompiers effectuent des mesures d’atmosphère dans le vide sanitaire qui ne permettent pas de déterminer la nature “des gaz” à l’origine de la déflagration. Leur intervention s’achèvera à 19h15.

Avertie par les pompiers à 17 h, l’inspection des installations classées effectue une enquête le jour même. Depuis le début de la semaine, le personnel d’exploitation avait signalé la persistance d’odeurs d’hydrocarbures dans la cabine de paiement qui centralise également les données nécessaires à l’exploitation des installations de carburant. Elle comporte aussi un système de transfert d’argent vers le magasin par tube pneumatique ; un moteur électrique permettant le fonctionnement de ce dispositif est situé dans le vide sanitaire qui est muni d’une aération naturelle en partie haute. Une société de maintenance des installations de distribution et de stockage d’hydrocarbures était intervenu le vendredi précédant l’explosion pour obturer des gaines électriques aboutissant dans le vide sanitaire et décalfeutrer la ventilation de la cabine. Le samedi matin à 9 h, la station avait été normalement ouverte à la distribution, plus aucune odeur n’étant perçue ; une nouvelle visite d’un agent de sécurité du magasin vers midi, n’avait pas révélé d’odeur suspecte.

Des vapeurs d’hydrocarbures, qui auraient cheminé dans des gaines électriques depuis les réservoirs de stockage ou les postes de distribution et se seraient accumulées dans le vide sanitaire, pourraient être à l’origine de l’explosion, le moteur électrique de l’équipement de transfert d’argent ayant pu allumer l’atmosphère explosive. L’inspection des installations classées propose au préfet un arrêté suspendant l’activité de la station-service jusqu’à ce que les causes exactes de l’accident soient élucidées et que l’exploitant mette en place des mesures pour sécuriser les installations et diminuer la probabilité de renouvellement d’un tel évènement. Les dégâts matériels sont estimés à 50 000 euros et les pertes d’exploitation à 1 M d’euros.