Pollution
Humain
Environnement
Economique

L’unité de production d’acide sulfurique (H2SO4) d’une usine chimique est arrêtée sur alarme de pression haute. La sortie du brûleur de soufre de l’installation permet de constater la présence d’une fuite de vapeur à travers les tubes de la chaudière assurant l’échange de chaleur entre les vapeurs soufrées et la vapeur d’eau. Cette fuite a pour conséquence le passage d’eau dans le circuit de fabrication d’acide, la baisse du titre d’acide et la montée en pression de l’installation.

La réparation de la chaudière nécessite le séchage préalable de l’unité par soufflage d’air, ce qui entraîne le rejet de 50 kg de dioxyde de soufre (SO2) via la cheminée. Néanmoins, aucune incidence ne sera observée sur les mesures effectuées par le réseau local de surveillance de la qualité de l’air.

L’unité est stoppée pendant 1 mois, le temps des réparations. La production d’acide sulfurique baisse de 200 t/j à 95 t/j. Par manque d’acide, le four de calcination de l’usine devra également être arrêté entraînant une perte de production chiffrée à 1 500 t d’oxyde de titane.

Une corrosion par érosion des soudures de 28 des 975 tubes de la chaudière est à l’origine de l’incident. Datant de 1975, cette chaudière avait fait l’objet d’un retubage complet en 1991 et les dernières vérifications périodiques effectuées en octobre 2006 au titre de la réglementation sur les équipements sous pression (ESP) n’avaient pas relevé de défaut particulier au niveau des soudures.

Avant remise en service de l’unité, l’ensemble des soudures de la chaudière est vérifié, les tubes à l’origine des fuites sont obstrués, un test hydraulique et un test à l’hélium sont réalisés. Un retubage complet de la chaudière est planifié.