Pollution
Humain
Environnement
Economique

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A 12h40 dans une sucrerie distillerie, un employé sent une odeur de “plastique brûlé”, puis un départ de feu est détecté à 13 h sur une cuve du parc de stockage des produits chimiques. L’incendie se propage ensuite aux réservoirs voisins. Des employés interviennent avec des lances à eau durant 25 min en attendant l’arrivée des secours externes. Du fait des risques importants de propagation à la distillerie et de la présence d’acide chlorhydrique en grande quantité, le Centre Opérationnel Départemental en préfecture est activé à 13h30 et le Plan d’Opération Interne est déclenché à 13h53. Un important dispositif de secours est engagé, 70 pompiers interviennent. Les routes proches du site sont déviées. Les secours protègent les cuves voisines par arrosage et maîtrisent l’incendie vers 14h50. Le dispositif est levé vers 15h10. Les secours quittent les lieux à 21 h.

Les eaux d’extinction et les produits chimiques écoulés sont dirigés vers les bassins de décantation en amont de la station de traitement des eaux usées, une cuve endommagée d’acide phosphorique est transvasée. Le risque de toxicité des fumées est écarté. Aucune pollution n’est spécifiée. Trois cuves de 38 t de soude, 21 t de formol à 25 % et 21 t de bisulfite de sodium sont détruites, 3 autres – 1 réservoir de 50 t d’acide chlorhydrique et 2 d’acide phosphorique – endommagées par le rayonnement thermique ne présentent pas de fuite. Les dommages matériels s’élèvent à 200 000 euros. Deux ouvriers, légèrement blessés par des projections de soude caustique, sont transportés à l’hôpital. L’inspection des Installations Classées, les services sanitaires, le sous-préfet et les médias se sont rendus sur place.

L’activité de la sucrerie étant réduite à cette période, le matin de l’accident des employés d’une société de maintenance avaient changé les fourreaux des résistances chauffantes d’une cuve de soude, préalablement vidangée, car ils présentaient une fuite. A la suite de cette opération, ils ont testé les résistances puis remis l’installation en service. L’accident est dû à une défaillance de la régulation du système de chauffage, normalement asservi au niveau de soude dans la cuve et à la température extérieure : les résistances sont restées allumées augmentant excessivement la température et le polyéthylène de la cuve s’est enflammé, d’où l’odeur de plastique brûlé. Par ailleurs, une vanne restée fermée aurait limité la pression du réseau incendie de l’usine nuisant à l’efficacité des moyens de secours internes.

L’exploitant prévoit d’installer des cuves plus résistantes à la chaleur.