Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine de fabrication d’aliments pour animaux de ferme, un feu se déclare vers 20h30 sur un transformateur électrique et se propage aux combles du bâtiment et à la gaine d’aspiration du biofiltre de 1,6 m de diamètre sur 100 m de long enflammant les dépôts de poussières et de graisses animales qui s’y trouvent. Le personnel est évacué. Toutes les aspirations sont arrêtées pour éviter un phénomène de “tirage” et les vannes au niveau de la gaine d’aspiration du filtre biologique sont fermées pour empêcher la propagation du feu à d’autres ateliers. Les secours travaillent sur 3 secteurs : attaque du feu, protection des silos et reconnaissance dans les silos à l’aide d’une caméra thermique. Ils rencontrent des difficultés pour l’extinction du feu à l’intérieur de la gaine mais maîtrisent finalement le sinistre vers 0h30. Ils éteignent les points chauds résiduels, surveillent le site pendant la nuit et quittent les lieux à 8h15. Les eaux d’extinction sont dirigées vers la lagune de stockage.

Deux pompiers sont légèrement blessés et d’importants dommages matériels sont à déplorer au niveau de la gaine d’aspiration du biofiltre, des moteurs d’entraînement des cuiseurs, de la salle du transformateur et des 2 armoires de commandes des cuiseurs. L’accident est aussi à l’origine de la perte de flore dans le média de tourbe et bruyère du biofiltre entraînant son dysfonctionnement et donc des nuisances olfactives pour lesquelles des plaintes sont déposées les jours suivants. Outre les conséquences techniques évaluées à 841 400 euros, les pertes d’exploitation sont estimées à 140 000 euros : 634 t de matières de catégories 1 et 2 et 379 t de sang détruites. Ces matières sont traitées par des sociétés spécialisées.

L’incendie est dû à un condensateur qui a pris feu, probablement suite aux variations de tension provoquées par les orages particulièrement importants de la nuit précédente. L’exploitant crée un nouveau local extérieur pour le transformateur indépendant des ateliers, plus facile d’accès et dans une ambiance thermique plus appropriée. Il pose des vannes d’isolement sur les tuyauteries d’aspiration sensibles des appareils menant à la gaine d’aspiration du biofiltre afin de limiter la propagation d’un feu vers la gaine principale d’aspiration, évitant ainsi des dégâts supplémentaires sur les outils de traitement environnementaux. Il met en place une surveillance accrue des échauffements en faisant effectuer des mesures par thermographie à infrarouge par une société spécialisée en plus des mesures de températures déjà faites en interne sur le matériel électrique. Enfin, il augmente la fréquence de nettoyage des gaines de meunerie.