La bouteille de 13 kg de propane d’un four de cuisson mobile explose vers 19h50 lors d’une fête privée en plein air. Les débris projetés dans les airs retombent sur les invités. Une personne atteinte au visage par des projections et victime d’un arrêt cardiaque ne pourra pas être ranimée, une seconde est grièvement blessée (main arrachée) et 5 blessés légers sont également dénombrés. Les pompiers prennent en charge les 25 personnes présentes qui sont regroupées dans une salle des fêtes, certaines d’entre elles seront transportées à l’hôpital.

La gendarmerie effectue une enquête.

Le service chargé du contrôle des appareils à pression constate sur place l’absence de “cratère” au sol et que les végétaux (haie) à proximité du lieu de l’explosion ne semblent pas avoir été brûlés. Seules des planches de bois constituant un comptoir ont été arrachées par le souffle de l’explosion et un hangar en tôle voisin a été légèrement endommagé. Selon un témoin, le four serait monté à une hauteur de 6 m avant de retomber à 5 ou 6 m de son point de départ.

La bouteille s’est ouverte longitudinalement le long de la virole et 2 morceaux ont été retrouvés : le principal montre que la bouteille s’est “déroulée” le long de son axe et l’autre, d’une dizaine de cm2, s’est arraché du corps principal du réservoir. Enfin, le support de la bouteille ou “jupe” s’est dessoudé. Le type d’éclatement constaté est ainsi caractéristique d’une rupture par surpression interne. La bouteille était stockée dans un compartiment non ventilé en dessous du four ; un test réalisé sur une installation comparable a montré que la température dans le caisson pouvait dépasser 150 °C. A cette température la pression pouvait dépasser 90 bar dans la bouteille (pression généralement atteinte lors des tests d’éclatements réalisés chez les fabricants). Le gaz libéré lors de la rupture ne s’est par contre sans doute pas enflammé car l’explosion aurait été plus violente.