Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine pétrochimique, 72 t de gaz composé de 80 % d’éthylène et 20 % d’éthane sont émises à l’atmosphère à un débit de 60 kg/h entre le 27/02/07 et le 17/04/07, soit 5 % des émissions annuelles de COV du site.

La fuite est détectée le 27/02 lors de la ronde d’un opérateur de fabrication, sur l’évent de la boîte froide abritant l’échangeur éthylène/éthylène (isolé par de la perlite) de l’unité de vapocraquage. Cet évent, situé à 15 m de haut, permet d’évacuer l’azote d’inertage de la boîte froide qui fonctionne entre -40 et -50 °C sous 8 à 11 bar.

Pour éviter tout risque d’inflammation ou d’explosion, l’exploitant met en place 4 explosimètres, mesure en continue la pression interne de la boîte, suit l’évolution de la fuite par caméra vidéo reportée en salle de contrôle, agrandit de 1″ à 3″ l’évent d’abord équipé d’un coude pour détourner la fuite de l’installation et qui est ensuite raccordé à une torche mobile mise en service le 17/04. Des rideaux d’eau et de vapeur ainsi que des lances incendie sont pré-positionnés en cas de fuite importante. Des vannes automatiques sont installées pour permettre l’isolement rapide de la section en cause et la procédure de délivrance de permis de travail est modifiée pour tenir compte de la situation dégradée.

La fuite n’évoluant pas au cours du temps, confirmant en cela l’analyse métallurgique réalisée, et compte tenu des mesures de sécurité et de surveillance mises en place, l’installation est maintenue en service pour une durée limitée nécessaire à la préparation des travaux de réparations sur place de l’échangeur. Finalement, l’installation est stoppée le 28/05/07 pour une durée d’un mois.