Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine chimique, une fuite de 4 t de toluène diamine (TDA) se produit au cours d’une intervention de maintenance alors que l’atelier de production fonctionne en régime établi à 90 % de sa charge nominale. L’accident conduit essentiellement à un épandage de TDA qui cristallise sur le sol de l’atelier, à un écoulement de la partie liquide vers la fosse de rétention et à la projection d’aérosols à l’extérieur de celle-ci. L’alerte gaz de l’atelier est déclenchée. Du produit absorbant est épandu sur le déversement et un rideau d’eau est mis en place pour abattre les vapeurs émises. Cet arrosage entraîne de l’amine vers le réseau de collecte des eaux pluviales du site.

La majorité du TDA déversé est récupérée pour destruction à l’exception de 46 kg dirigés vers le bassin de rétention de la plateforme chimique, puis progressivement rejetés dans le DRAC en respectant les concentrations sans effet prévisible (valeur PNEC fixée à 0,016 mg/l). L’absence de pollution de la nappe phréatique est vérifiée par un suivi piézométrique en aval de la pollution. Par ailleurs, des mesures de TDA effectuées sur site lors du nettoyage de l’installation montrent des concentrations inférieures à 0,1 mg/Nm³ dans l’atmosphère.

La fuite, qui a duré une trentaine de minutes (temps nécessaire pour que les intervenants s’équipent de combinaison étanche), se situe au niveau d’une vanne manuelle de fond sur le 2ème décanteur de l’unité, contenant 30 m³ d’un mélange de TDA liquide (63 %) et d’eau (37 %) à 135 °C sous 3,5 bar. L’origine de la fuite pourrait être liée à une manœuvre involontaire de cette vanne quart de tour (par choc ou vibration) lors du remontage de la vanne automatique située en aval ou à la libération brutale d’un “bouchon d’étanchéité” formé par le catalyseur. L’enquête technique montre par ailleurs que la vanne quart de tour ne comportait ni butée, ni repérage de position. Une sous-estimation des risques associés à une intervention de maintenance en marche normale est également en cause.

L’exploitant diffuse un communiqué de presse.