Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine chimique, un incendie se déclare en sous-toiture d’un atelier de production de noir de fonderie. L’alerte est donnée par la police municipale constatant la présence de flammes au niveau du faîtage de l’atelier. Le personnel de l’usine intervient avec les moyens internes du site (RIA) ; les 2 lignes de production de sable de fonderie (résines et noir) sont arrêtées d’urgence et inertées à l’azote. Les secours externes arrivés sur place 40 min après le déclenchement de l’alerte maîtrisent le sinistre après 3 h d’intervention. La presse est informée par l’exploitant.

Hormis les panneaux translucides de la toiture, la couverture de l’atelier est restée intègre : l’unité de production est uniquement affectée via ses installations électriques. Les eaux d’extinction (10 m³ maximum selon l’exploitant) sont recueillies dans une fosse située sous l’atelier et devraient être évacuées comme déchet ou rejetées en fonction de leur qualité. Aucun blessé n’est à déplorer mais 6 employés sont en chômage technique.

La toiture est composée d’une couverture en fibrociment et d’une isolation thermique composite, supportée par un cadre métallique et constituée d’une couche de laine de roche de 50 mm et d’une face en aluminium. L’espace entre les deux semble avoir favorisé l’accumulation de poussières de charbon. Selon l’exploitant, l’auto-échauffement de ces poussières serait à l’origine de cet incendie et les installations de production ne seraient pas en cause car la granulométrie dans le process n’est pas de nature à créer des poussières explosibles. Par ailleurs, aucun déclenchement d’alarme n’a eu lieu et les pompiers n’ont constaté aucun point chaud sur l’installation (température de 55 °C relevée au niveau du cyclone, la température d’alerte étant fixée à 80 °C).

Pour diminuer la probabilité de renouvellement d’un tel accident, l’exploitant prévoit de retirer le reste des plaques isolantes afin d’empêcher l’accumulation de poussières.