Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine de fabrication de peintures, un départ de feu se produit dans le local technique de l’unité de régénération de solvants usés sur l’installation de chauffage par fluide caloporteur au niveau de l’évent du vase d’expansion à 2,5 m de haut. Les flammes lèchent la paroi métallique qui sépare le corps de chauffe de la cuve de distillation, ainsi que la toiture en tôle des 2 côtés de la paroi. La présence d’un dépôt de conteneurs de solvants distant de 20 m constitue un danger supplémentaire. Les flammes sortant au-dessus du bardage sont aperçues immédiatement, permettant une intervention rapide et efficace de l’équipe de première intervention à l’aide d’un extincteur à poudre avant l’arrivée des pompiers. Le personnel est évacué. L’installation de régénération est mise à l’arrêt, les solvants usagés sont évacués pour traitement extérieur au site (surcoût de 7 500 à 10 000 euros par mois). L’installation venait de démarrer une dizaine de minutes avant la détection du feu, la cuve de régénération contenait 600 l de solvant (75 % de xylène, 20 % de naphta et 5 % de butanol et autres). Le temps de chauffe avant distillation est habituellement de 1h30. Ces solvants régénérés sont utilisés pour le nettoyage des circuits. La cause de cet accident reste indéterminée. L’exploitant interroge le fournisseur d’huile (changée en novembre 2006) et le constructeur de l’installation de régénération pour connaître les causes de la gélification (constatée) du fluide caloporteur ou de son autoinflammation (son point éclair est de plus de 212 °C alors que sa température d’utilisation est de 180 °C). L’analyse menée par l’exploitant permet d’éliminer comme cause les thermostats de régulation et de sécurité. D’autre part, les résistances de chauffage, démontées, sont intègres et non en court-circuit. Aucune anomalie électrique ou source de chaleur externe n’ont été détectées. L’huile s’est figée dans le circuit sans que l’on sache s’il s’agit de la cause ou de la conséquence du phénomène. Les pompiers n’ont pas relevé de température supérieure à 105 °C. L’exploitant identifie des pistes d’améliorations en matière d’organisation et de gestion de l’évacuation, de formation des personnels, d’implantation de stockages présentant un potentiel de dangers, de révision de l’analyse des risques. Il s’interroge sur le maintien de ce genre d’activité sur le site, le groupe dont il fait partie étant partisan du recyclage interne au titre de la bonne gestion des déchets. En attendant, l’installation est arrêtée et sa remise en service, non prévue en l’état actuel.