Pollution
Humain
Environnement
Economique

Lors du chargement d’une sphère dans une usine de produits azotés et d’engrais, de l’ammoniac (NH3) est rejeté à l’atmosphère durant 1 h via la cheminée d’un évent sur un ballon de récupération des incondensables.

Le contremaître remarque du givre sur une canalisation de liaison et donne l’alerte. Les capteurs d’NH3 en limite de propriété indiquent un pic de 25 ppm au nord du site et de 40 ppm au sud. Aucune autre conséquence n’est relevée.

Le circuit frigorifique de maintien en pression des sphères comprend un groupe frigorifique qui liquéfie le NH3 gazeux issu des sphères de stockage et un ballon qui reçoit le NH3 liquéfié, en liaison directe avec les sphères et dont le ciel gazeux est relié à un second ballon de récupération des incondensables de l’atelier.

L’accident survient après un incident technique survenu la veille sur le poste de pompage ammoniac qui a conduit à la mise en sécurité de l’installation par arrêt des pompes et fermeture des vannes de sécurité. L’opérateur a alors réarmé la séquence d’arrêt, redémarré les pompes mais laissé les vannes de sécurité fermées dont celle équipant la conduite de liaison entre le ballon de NH3 liquéfié et les sphères.

Le lendemain, alors qu’un déchargement d’ammoniac commence, le système de maintien en pression des sphères est sollicité, entraînant le remplissage du ballon de NH3 liquide. Du fait de l’augmentation de pression dans le ballon, la vanne automatique (asservissement d’ouverture à 15 bar) équipant la canalisation qui relie les 2 ballons s’ouvre provoquant le rejet d’ammoniac via l’évent du second ballon.

L’analyse des causes de l’accident met en avant une erreur opératoire lors d’une phase transitoire et un défaut de report rapide des alarmes des capteurs d’NH3 en limite de site. En conséquence, plusieurs actions correctives sont mises en place :

  • rédaction d’une consigne relative à la conduite à tenir en cas de mise en sécurité du poste de pompage ammoniac,
  • formation complémentaire aux opérateurs,
  • report en salle de contrôle des alarmes de détection d’NH3.