Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un disque de rupture s’ouvre à 17 h dans les installations de traitement des effluents gazeux d’une usine chimique et un gaz riche en sulfure d’hydrogène (H2S) / mercaptans (RSH) est rejeté à l’atmosphère.

Le POI de l’établissement est déclenché et une cellule de crise est activée pour diffuser l’information vers les personnes potentiellement exposées. Une unité du site et un industriel voisin se confinent durant 25 mn. Deux des 8 détecteurs placés dans l’environnement mesurent une concentration en H2S de 18 ppm pendant 4 min. Les opérateurs ayant mis en repli les installations de production avant l’incident, la quantité de H2S émise se limite à une trentaine de kg. Le POI sera levé à 18h05.

Lors de l’accident, l’unité de traitement des effluents gazeux ne recevait les gaz que d’une seule unité (unité la moins émettrice d’H2S). A la suite de la détection d’une fuite sur la garniture d’un compresseur en amont du four de traitement (oxydateur thermique), l’exploitant passe en mode de secours et envoie le flux de gaz à traiter vers la colonne de lavage à la potasse tout comme le flux de gaz en sortie d’oxydateur dont le traitement sera finalisé. Pour cela, les opérateurs ferment la vanne équipant la cheminée de rejet et tente, sans succès, d’ouvrir celle placée en amont de la colonne de secours. Les 2 vannes fermées, la pression a augmenté dans le four, conduisant à la rupture du disque de sécurité en moins de 5 min.

Plusieurs actions correctives sont réalisées après l’incident : installation d’un asservissement entre les 2 vannes, renforcement des contrôles sur la vanne restée bloquée lors de l’incident…