Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une arrivée d’hydrocarbures inhabituelle est détectée vers 23 h en entrée de la station d’épuration industrielle d’une plateforme pétrochimique. Soupçonnant une pollution des eaux de purge des générateurs de vapeur de dilution de l’atelier vapocraqueur d’une des usines de la plateforme, et ne réussissant pas à arrêter ces rejets par des réglages du process, l’exploitant du site détourne vers 1h30 ces effluents vers le décanteur des eaux huileuses du vapocraqueur.

Mais ce n’est que le lendemain vers 14 h que les perturbations au niveau de la station d’épuration cessent, après l’isolement des échangeurs naphta de l’unité. Ces échangeurs sont maintenus isolés pour procéder au nettoyage et aux tests d’étanchéité. A la suite de ces vérifications, l’hypothèse d’une fuite de joint sur un des échangeurs est retenue. Cette fuite a provoqué la formation d’une émulsion eau/hydrocarbures à l’origine de la pollution intermittente des effluents rejetés dans le milieu naturel. Vu le caractère discontinu de cette pollution, les contrôles ponctuels des opérateurs n’ont pas permis de mettre en évidence cette fuite et la nécessité de détourner le flux rapidement vers le décanteur.

L’accident est à l’origine d’un dépassement de la concentration et du flux d’hydrocarbures totaux rejetés dans le milieu naturel (respectivement 25 mg/l et 458 kg/j au lieu des 10 mg/l et 100 kg/j autorisés).

Après contrôle de leur qualité, les eaux de purges de vapeurs sont redirigées selon le circuit normal. Les échangeurs incriminés sont isolés et réparés.

Au titre du retour d’expérience, un COT mètre est mis en place sur les effluents envoyés à la station d’épuration.